(Le billet de Loup Rebel)
La sexualité est l'activité qui a le
plus fort pouvoir de réduire l'agressivité
et la violence au sein d'une population.
plus fort pouvoir de réduire l'agressivité
et la violence au sein d'une population.
« Faites l'amour, pas la guerre »
Un sujet brulant qui divise le monde. La première question qui se pose à un esprit critique, c'est de chercher à comprendre pourquoi la prostitution est une activité criminelle dans certains pays, et pourquoi elle est une activité légale et réglementée dans d'autres pays, dont l'Autriche, l'Allemagne, la Grèce, les Pays-Bas, la Suisse, le Mexique, l'Australie, la Colombie, et beaucoup d'autres.
La prostitution aurait débuté il y a environ 4 à 5 000 ans, en même temps que l'apparition des "marchés", où s'organisait le commerce entre les humains. Il devenait alors possible de se procurer des marchandises et des services sur ces marchés. La loi de l'offre et de la demande trouve son origine à cette même époque. Le monde actuel s'est érigé autour de ce principe, porté à son apothéose depuis qu'il a été "introduit en bourse"... Au cours du XIXe siècle, il a donné naissance à une nouvelle religion incarnée par le capitalisme, avec son nouveau Dieu — l'argent —, et le fétichisme de la marchandise.
Dans cette nouvelle religion, tout se raconte avec des chiffres. Tout se conte en "valeur", non pas valeur morale, mais valeur marchande. Les contes deviennent les comptes, les récits sont remplacés par les statistiques, et les humains par des "produits" qu'on peut louer, acheter, et vendre sur le marché de l'emploi. Tout est organisé en "marchés", sur lesquels on achète, on vend, et on loue toutes les sortes de marchandises. Par exemple, vous pouvez louer un être humain pour lui faire produire de la "valeur", sous forme de marchandises ou de service, que vous irez vendre sur les marchés.
Selon les pays et les régimes politiques qui les gouvernent, certaines marchandises sont prohibées, certains services également. Dans ces pays, le commerce de ces produits et services prohibés passe sous le contrôle des criminels. Les taxes sur les transactions ne pouvant pas être perçues par les gouvernements, ceux-ci déclarent l'activité illégale et criminelle. Parmi les plus grands marchés tenus par ces hors-la-loi, citons celui de la cocaïne, 70 milliards de $*, et celui du sexe, 60 milliards de $*. Un jour, une loi peut transformer un criminel en honnête commerçant, comme ce fut le cas en 1933 aux États-Unis quand le 21e amendement annula la prohibition de la consommation d'alcool.
* Chiffres pour les États-Unis.
Aborder la prostitution sous l'angle des statistiques et des chiffres au niveau mondial, c'est prendre le risque de la réduire à une activité criminelle, puisqu'elle est prohibée ici, et pas là. Les plus virulents détracteurs n'hésitent pas à crier haut et fort leur utopie : l'éradication pure et simple de toute activité sexuelle tarifée, par la répression. Mais l'expérience montre que la répression est impuissante à contrôler la prohibition des pulsions incoercibles (alcool, drogue, sexe, etc.). Si c'était le cas, ne pourrait-on pas prohiber la guerre...? Mais en réprimant la guerre par la guerre, on obtient le résultat contraire : on met le monde à feu et à sang.
Les chiffres de la prostitution n'en permettent pas une analyse philosophique et humaniste, car les études statistiques de cette activité la réduisent à sa dimension criminelle. Certes, la criminalité est très importante, comme elle l'était pour le trafic de l'alcool au temps de la prohibition. Mais à partir du moment où le commerce d'un produit — ou d'un service — n'est plus prohibé, la criminalité liée à son trafic illégal disparait, ou du moins devient marginale.
Ne dit-on pas que la prostitution est le "plus vieux métier du monde" ? Et ne l'oublions pas, la sexualité est l'activité qui a le plus fort pouvoir de réduire l'agressivité et la violence au sein d'une population. Cette remarque peut être mise en lien avec deux observations :
Fétichisme de la marchandise oblige, venons-en aux statistiques et aux chiffres. Les images qui suivent et leurs légendes rendent compte de l'état du marché du sexe.
(Chiffres publiés par Tuxboard en 2010).
Dans cette nouvelle religion, tout se raconte avec des chiffres. Tout se conte en "valeur", non pas valeur morale, mais valeur marchande. Les contes deviennent les comptes, les récits sont remplacés par les statistiques, et les humains par des "produits" qu'on peut louer, acheter, et vendre sur le marché de l'emploi. Tout est organisé en "marchés", sur lesquels on achète, on vend, et on loue toutes les sortes de marchandises. Par exemple, vous pouvez louer un être humain pour lui faire produire de la "valeur", sous forme de marchandises ou de service, que vous irez vendre sur les marchés.
Selon les pays et les régimes politiques qui les gouvernent, certaines marchandises sont prohibées, certains services également. Dans ces pays, le commerce de ces produits et services prohibés passe sous le contrôle des criminels. Les taxes sur les transactions ne pouvant pas être perçues par les gouvernements, ceux-ci déclarent l'activité illégale et criminelle. Parmi les plus grands marchés tenus par ces hors-la-loi, citons celui de la cocaïne, 70 milliards de $*, et celui du sexe, 60 milliards de $*. Un jour, une loi peut transformer un criminel en honnête commerçant, comme ce fut le cas en 1933 aux États-Unis quand le 21e amendement annula la prohibition de la consommation d'alcool.
* Chiffres pour les États-Unis.
Aborder la prostitution sous l'angle des statistiques et des chiffres au niveau mondial, c'est prendre le risque de la réduire à une activité criminelle, puisqu'elle est prohibée ici, et pas là. Les plus virulents détracteurs n'hésitent pas à crier haut et fort leur utopie : l'éradication pure et simple de toute activité sexuelle tarifée, par la répression. Mais l'expérience montre que la répression est impuissante à contrôler la prohibition des pulsions incoercibles (alcool, drogue, sexe, etc.). Si c'était le cas, ne pourrait-on pas prohiber la guerre...? Mais en réprimant la guerre par la guerre, on obtient le résultat contraire : on met le monde à feu et à sang.
Les chiffres de la prostitution n'en permettent pas une analyse philosophique et humaniste, car les études statistiques de cette activité la réduisent à sa dimension criminelle. Certes, la criminalité est très importante, comme elle l'était pour le trafic de l'alcool au temps de la prohibition. Mais à partir du moment où le commerce d'un produit — ou d'un service — n'est plus prohibé, la criminalité liée à son trafic illégal disparait, ou du moins devient marginale.
Ne dit-on pas que la prostitution est le "plus vieux métier du monde" ? Et ne l'oublions pas, la sexualité est l'activité qui a le plus fort pouvoir de réduire l'agressivité et la violence au sein d'une population. Cette remarque peut être mise en lien avec deux observations :
- Dans les pays où la culture impose une forte répression sexuelle (abstinence, virginité avant le mariage, interdit des relations sexuelles hors mariage, etc.), les violences sociales sont plus élevées, et les pouvoirs politiques sont généralement plus proches de la dictature que de la démocratie. La répression est omniprésente pour tenter de contenir les "forces du mal"... Comme si la répression était la solution pour contraindre les êtres humains à se soumettre à des règles et des lois inhumaines...
- Les études menées sur les singes bonobos démontrent que ceux-ci portent haut le slogan « faites l’amour, pas la guerre ». Un comportement exacerbé dans leur milieu naturel, au cœur de la République démocratique du Congo.
Fétichisme de la marchandise oblige, venons-en aux statistiques et aux chiffres. Les images qui suivent et leurs légendes rendent compte de l'état du marché du sexe.
(Chiffres publiés par Tuxboard en 2010).
Loup
Loup Rebel |