lundi 26 décembre 2016

Soumission consentie et servitude volontaire... tristes scories du pouvoir


(Parole de Psy)
Effets pervers et aliénants
d'une civilisation coercitive :
la “soumission consentie”
et la “servitude volontaire”.

Origines, causes, et conséquences.


Une empreinte matricielle dans la petite enfance...
... « Mon papa, ce héros qui m'aime ! »...
Pour l'enfant, son père est son héros préféré. Il voit en lui celui qui lui donne amour et protection. L'enfant voue à son père toute son admiration, et ce souvenir restera gravé dans son inconscient “ad vitam æternam”.

Quand vient l'adolescence, le jeune adulte se rebelle contre ce père, à cause de son autorité qui le prive des libertés qu'il convoite, ou du moins les restreint. C'est à ce moment-là que doit mourir le père idéal de l'enfance. Ce “meurtre symbolique” du père est nécessaire pour permettre à l'adulte de se délivrer de l'autorité du père.
En prenant conscience que l'autorité est l'ennemi de sa liberté, deux choix s'offrent alors au jeune adulte :
  1. Renoncer à sa liberté pour rester dans la nostalgie d'un père idéalisé, gravé dans l'inconscient, et consentir à l'autorité d'un père symbolique personnifié par le pouvoir.
    • Pouvoir politique.
    • Pouvoir religieux.
    • Ou mieux encore, pouvoir militaire.
    Le prix à payer pour cette soumission consentie, c'est la servitude volontaire, qui implique de renoncer à la liberté.
  2. Renoncer définitivement à la protection et l'amour d'un père, sans chercher à lui trouver un substitut dans un père symbolique idéalisé. Le prix à payer pour ce renoncement, c'est d'assumer sa responsabilité, en échange de la liberté.
    En deux mots, c'est “devenir anarchiste”...! (1)

La résurgence de la “matrice du père” :
La nostalgie pour le père explique donc l’énigme de la servitude volontaire et de la soumission consentie.
Un père symbolique vient se substituer au père “réel”, pour le remplacer dans l'inconscient individuel. Cet inconscient individuel et ce père symbolique peuvent alors fusionner dans l'inconscient collectif pour former un “père idéal”, commun à tous, désigné par l’élection au suffrage universel, et à qui chacun se soumettra “librement et volontairement”.
Ainsi, la servitude volontaire d’une partie du peuple permet au psychopathe de prendre la place du père symbolique pour soumettre les “"nostalgiques” du père et obtenir leur servitude volontaire.

Incarnation de la matrice du père par le pouvoir :
C'est exactement ce qui se produit dans les situations politiques postrévolutionnaires, sur un modèle de fonctionnement identique à celui des sectes et des partis politiques. Cette situation n'est pas sans provoquer un certain nombre de “résistances”, comme les appellent les psychanalystes. Car la servitude volontaire se double toujours d’une servitude involontaire reposant sur la crainte du pouvoir et souvent sur la terreur qu’il organise.

Avant le meurtre symbolique du père,
le meurtre réel du chef de la horde primitive...
Rien ne prouve que les premiers humains aient vécu en hordes dominées par un seul mâle, ni que le meurtre de ce dernier ait produit les sociétés égalitaires de la fin de l’ère glaciaire, ni que ce meurtre, incertain, forcément bien plus reculé que ne l’a cru Freud, a laissé des traces dans l’inconscient de tous les hommes.
Le refoulement du désir pour le père, en cause dans la nostalgie et le transfert sur un “père symbolique” qui le représente et le remplace dans l'inconscient, doit être distingué du déni de la réalité du meurtre, en cause dans la fondation de la civilisation.

Pour résumer en une phrase :
Tuez le tyran qui gouverne, le peuple ne tardera pas
à en réclamer un autre pour prendre sa place.

Dit autrement...
versus l’imposture démocratique de l’élection :
Tuez “symboliquement” le dictateur élu “légalement”, 
le peuple en élira un autre pour prendre sa place.

Dieu et les religions :

L’invention de Dieu relève également de cette “nostalgie du père”, Dieu venant symboliquement prendre la place du “Père idéal”, mais surtout d'un père idéalisé. Les religions, par la volonté de leurs magistères, ont parfaitement su exploiter cette “nostalgie du père” pour soumettre leurs adeptes et mettre à leur service la servitude volontaire qui en découle, pour servir les intérêts et le pouvoir du clergé.


Sur cette dernière image, la citation de Freud illustre parfaitement oh ! combien nous pouvons être victimes de nos illusions, “en toute bonne foi”, mais toujours par faiblesse, pour (tenter de) fuir les réalités qui nous déplaisent et nous contrarient.

Source : Un article de Gilbert Diatkine
(Revue Française de Psychanalyse)

Plan de l'article :

Servitude volontaire et terreur.
La horde primitive.
Le déni du meurtre du père.
Le meurtre fondateur de la civilisation.
_________________________

(1)
Définition de l'anarchie
Ne pas confondre
“anarchie” avec “anomie”.

L’anarchie, du grec ἀναρχία / anarkhia, composé de an, préfixe privatif (absence de), et arkhê, hiérarchie, commandement. Désigne l'état d'un milieu social sans gouvernement, la situation d’une société où il n’existe pas de chef, pas d’autorité unique, autrement dit où chaque sujet ne peut prétendre à un pouvoir sur l’autre. Il peut exister une organisation, un pouvoir politique ou même plusieurs, mais pas de domination unique ayant un caractère coercitif.

* Le terme anomie (du grec ἀνομία / anomía, du préfixe ἀ- a- “absence de” et νόμος / nómos “loi, ordre, structure”) est un concept qui caractérise, en sociologie, l'état d'une société dont les normes réglant la conduite de l'humain et assurant l'ordre social apparaissent comme inefficientes.

(Source : Wikipédia)
_________________________

L'anomie, comme désordre social, n'est donc pas à confondre avec l'anarchie.
L'anarchie renvoie étymologiquement à l'absence de hiérarchie, et désigne, au sens strict, une organisation sociale et politique sans autorité coercitive.
Le mot "anomie" se réfère à l'absence de règles, de structure, d'organisation.

Attention à la manipulation du pouvoir :
L'idée selon laquelle l'anarchie mènerait nécessairement à l'anomie est frauduleusement et intentionnellement répandue par les gouvernements qui exercent leur pouvoir sur le peuple, car les dirigeants politiques redoutent la volonté du peuple de se passer des “professionnels du pouvoir”, ce qui ruinerait toute ambition de carrière politique.

En réalité, l'anarchiste, c’est la terreur des psychopathes usurpateurs du pouvoir, et on les comprend...! Ils ont de quoi avoir la trouille, car avec l’épidémie des consciences qui se réveillent, il leur sera de plus en plus difficile de se maintenir dans cette imposture du pouvoir, et de continuer à exercer l’autorité arbitraire qui en découle.

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Parole de Psy
Loup Rebel
Parole de Psy

samedi 17 décembre 2016

La plus grande escroquerie politique depuis plus de deux siècles... Quelle alternative à cette imposture ?


(Le billet de Loup Rebel)
L'élection des gouvernants
au suffrage universel est plus
qu'une imposture démocratique,
c'est la plus grande escroquerie
depuis plus de deux siècle. 

"Nos" élus sont hypocritement appelés "nos" représentants.
C'est là le premier mensonge fondateur de la plus grande escro­querie poli­tique depuis deux siècles, qui porte le nom de "démo­cratie repré­sen­tative", régime politique où lesdits repré­sen­tants sont élus au suffrage universel.
La France n'est pas une démocratie, et ne l'a jamais été.


Pourquoi la plus grande escroquerie ?

Parce qu'en réalité, l'élu n'est pas le représentant du peuple, il ne l'a jamais été. L'élu n'est jamais le représentant de l'électeur qui se rend aux urnes pour le désigner par son bulletin de vote.

Les élus sont les représentants des grandes puissances financières et économiques qui dominent le monde, des grandes entreprises et de leurs actionnaires. Ils sont donc les représentants des maîtres du monde, ce petit nombre de gens ultras riches qui bâtissent leur fortune sur le dos du plus grand nombre (nous...!).


Donc, TOUT candidat, quel que soit son discours de campagne, une fois élus, appli­quera la même doctrine. Les élus appli­que­ront tous la doctrine des maîtres dont ils sont tous les servi­teurs dévoués. Le discours de campagne n'est que l’embal­lage trom­peur et mensonger, pour donner à l'électeur l'illusion qu'il fait un vrai choix en déposant son bulletin dans l'urne.


Quelques idées pour un modèle de démocratie

“Ce n'est pas la Constitution qui crée le peuple,
mais le peuple qui crée la Constitution”
Vivre ensemble n’est pas naturel. D’où la nécessité d'un “Contrat social”, défini par Jean-Jacques Rousseau en 1762 : "La vie en société résulte d’un contrat social, c’est-à-dire un accord de volonté qui engage des individus, par nature indépendants, libres et égaux, qui forment un ensemble politique – la nation – et acceptent de se soumettre au pouvoir collectif. Ce pouvoir ne doit léser aucun de ses membres."

La démocratie arrive dans la suite logique du contrat social.

Elle est initiée par une “Constitution :

« La démocratie naît de l’union des hommes jouissant, en tant que société organisée, d’un droit souve­rain sur tout ce qui est en leur pouvoir. De même que ce n’est pas la religion qui crée l’homme, mais l’homme qui crée la religion, ce n’est pas la Constitution qui crée le peuple, mais le peuple qui crée la Constitution. La démocratie est, en quelque sorte, à toutes les autres formes de l’État, ce que le christianisme est à toutes les autres religions. Le christianisme est la religion par excellence, l’essence de la religion, l’homme déifié considéré comme une religion particulière. De même, la démocratie est l’essence de toute Consti­tu­tion politique : l’homme socialisé considéré comme Constitution politique particulière... L’homme n’existe pas à cause de la loi, c’est la loi qui existe à cause de l’homme : c’est une existence humaine, tandis que dans les autres formes politiques l’homme est l’existence légale. Tel est le caractère fondamental de la démocratie. »
(Karl Marx, Berlin 1841)


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Ce que les médias ne vous disent jamais :

L'élection engage l'électeur.
En signant le registre électoral au moment du vote, qu'il soit blanc, rouge, vert, ou bleu marine, l'électeur signe son adhésion totale et sans réserve au régime représentatif.

Article L62-1 du code électoral :
« Le vote de chaque électeur est constaté par sa signature apposée à l'encre en face de son nom sur la liste d'émargement. »

L’élection, d’une certaine manière, est à regarder comme une pétition dans laquelle on demanderait aux électeurs de renouveler leur approbation de la Constitution. Ils sont invités à signer pour confirmer qu’ils approuvent le système électoral tel qu’il est en vigueur sous la V° République.

On peut même dire que les élections représentent les plus grandes pétitions jamais égalées, celles qui recueillent jusqu'à 40 à 50 millions de signatures. Et elles sont organisées par le gouvernement, tous les cinq ans.
Les foules se déplacent en nombre pour se rendre dans des bureaux réquisitionnés pour cette pétition, et y apposer leur signature sur un registre spécialement dédié, appelé "registre électoral".
Mais vous avez le droit de refuser de signer.
Quel que soit le résultat de l’élection, la responsabilité de l’électeur ayant signé sur le registre est engagée, et le vote étant anonyme, il n’a pas la possibilité d’opposer le fait qu’il n’a pas voté pour le candidat élu, car il est impossible d’en apporter la preuve. Le piège électoral se referme sur chaque électeur ayant voté et signé.

En revanche, l’abstentionniste peut faire valoir qu’il n’a pas participé à l’élection, l’absence de sa signature sur le registre électoral en est la preuve irréfutable. Sa responsabilité n’est donc pas engagée dans la politique menée par les élus. Un électeur qui déposerait son bulletin dans l’urne sans signer le registre serait dans cette même situation... De quoi donner des idées aux boycotteurs... (voir plus bas, "boycotter les élections"...).

L'élection engage l'électeur.
C'est un engagement à sens unique que l'électeur valide par sa signature sur le registre électoral :
« Je reconnais par cette signature me placer sous la tutelle des représentants élus. Je renonce donc à toute volonté de faire entendre ma voix autrement que par mon bulletin de vote, donnant les pleins pouvoirs aux candidats élus pour prendre toutes les décisions politiques à ma place et pour l'élaboration des lois, y compris la Constitution et les règles du pouvoir. »

Sans oublier que participer à l'élection du chef d’État, c'est signer pour la guerre, puisque le chef d’État est également le chef des armées. C'est lui qui décide des guerres. L'électeur lui donne les pleins pouvoirs pour décider en son nom de tuer des milliers de gens, voire des millions, détruire des villes, dévaster des pays...

L’électeur signe donc également pour ça :
« Je donne les pleins pouvoirs au Président élu pour organiser selon son bon vouloir les actes de guerre dont j'ai parfaitement conscience qu'ils mettent en danger la vie des Françaises et des Français. »

Par sa signature sur le registre électoral, l'électeur se rend coupable de complicité pour les milliers de morts (voire des millions), les villes détruites, et les pays dévastés par les guerres.


L'abstentionniste, par son refus de signer sa soumission aux criminels qui décident les guerres, affirme son désaccord et sa désapprobation du régime politique représentatif qui permet aux gens du pouvoir de commettre ces horreurs.

En signant sur le registre électoral, l’électeur donne son accord inconditionnel de soumission au régime politique représentatif. Régime qui laisse toute latitude aux élus de commettre le pire... 
La signature engage l’électeur.
En a-t-il pleinement conscience ?
Le rôle des médias ne serait-il pas de l'informer ?
Ils ne le font pas ?
Faisons-le !

L’électeur qui participe par son vote à la constitution d’un gouvernement de corrompus, de renégats, d’imposteurs, de voleurs et de traîtres n’est pas victime, il est complice.
Les abstentionnistes sont souvent accusés de manquer à leur devoir de citoyen, ou bien de favoriser tel ou tel candidat. Ces arguments ne font qu’en rajouter à l’infondé du système électoral, prêt à ignorer une partie des citoyens qui n’ont aucun moyen de faire entendre leur voix pour dire qu’ils ne souhaitent approuver aucun des candidats, le vote blanc n’ayant aucune valeur sur le résultat de l’élection. L’imposture démocratique est flagrante. Si le vote blanc “ne compte pas”, si l’abstention ne compte pas, que reste-t-il comme moyen pour faire entendre sa voix ?
Le boycotte de l’élection devient le dernier recours pour faire entendre sa voix, quand aucun des candidats ne correspond aux aspirations souhaitées par l’électeur.


Vous avez parfaitement le droit de refuser de signer le registre électoral...
Que se passe-t-il si vous refusez ?
La réponse est surprenante, voire inquiétante. "En cas de refus, la personne chargée des émargements le fera à votre place"(1). On croit rêver... Le président du bureau de vote n'a pas le droit de toucher de ses mains l'enveloppe que vous devez glisser vous-même dans l'urne, mais le préposé au registre électoral peut signer à votre place...!

Au-delà de ce tour de passe-passe ubuesque et litigieux, si plusieurs millions d'électeurs décident de ne pas signer le registre, la légitimité de l'élection en prend un sale coup, ouvrant la porte au doute sur la validité des signatures apposées par des préposés non assermentés.

_____________________________
(1) source : Ministère de l'Intérieur

Fonctionnement d'un bureau de vote.
[...]
L'opération de vote se déroule en plusieurs étapes.
  1. L'électeur se présente à la table où sont déposés les bulletins et les enveloppes. Son inscription sur les listes électorales est vérifiée, il prend une enveloppe, un bulletin de vote de chaque liste ou candidat. Il est important qu'il prenne plusieurs bulletins de vote afin de préserver la confidentialité de son choix. L'électeur peut également se rendre au bureau de vote avec les documents électoraux qui lui ont été envoyés à son domicile.
  2. L'électeur se rend à l'isoloir. Le passage par l'isoloir est obligatoire dans tous les cas afin de garantir le caractère secret et personnel du vote.
  3. Il se présente devant l'urne où le président du bureau ou son suppléant vérifie son identité en lisant à voix haute la pièce d'identité ou la carte électorale qu'il lui présente.
  4. Le président ou son suppléant constate que l'électeur n'a qu'une enveloppe, mais il ne doit en aucun cas la toucher. L'électeur introduit lui-même l'enveloppe dans l'urne.
  5. Il signe alors la liste d'émargement en face de son nom. La personne chargée de contrôler les émargements se trouve généralement à côté de l'urne afin de faciliter les opérations de vote. Si un électeur n'est pas en mesure de signer lui-même, un électeur de son choix peut signer pour lui avec la mention manuscrite : " l'électeur ne peut signer lui-même ".
    Si un électeur qui a voté refuse de signer, c'est la personne chargée du contrôle des émargements qui signera à sa place.
    Il en sera porté mention sur le procès-verbal des opérations de vote et il sera indiqué les noms des électeurs concernés.
  6. La carte de l'électeur ou son attestation sont rendues à leur détenteur après que l'assesseur a apposé un timbre à la date du scrutin sur l'emplacement prévu à cet effet. Ce timbre n'est pas apposé si l'électeur n'a pas présenté sa carte électorale.
[...]
_____________________________
Annexe

Conseil constitutionnel :
[...]
« La cause la plus fréquente des annulations de suffrages par le Conseil constitu­tionnel porte sur des discor­dances [...] entre le nombre des émargements et celui des bulletins et enveloppes trouvés dans l'urne. »

Article L62-1 du code électoral :
« Le vote de chaque électeur est constaté par sa signature apposée à l'encre en face de son nom sur la liste d'émargement. »




Loup
Loup Rebel
Loup Rebel

D'où vient l'argent ?


(Le billet de Loup Rebel)
Pour le commun des mortels,
le concept même de la création
de l'argent relève du mystère,
ou de la science-fiction. 


Création de monnaie :

Les crédits sont aujourd'hui la source exclusive de la création de la monnaie. La banque ne ponctionne pas dans ses réserves quand elle prête de l'argent, elle le crée par un simple jeu d'écriture...

Incroyable, non ?

Le processus par lequel les banques créent de l'argent est si simple que l'esprit résiste à y croire.


Le mécanisme de création de la monnaie trouve donc son origine dans les crédits accordés par les banques.

Explications :

Concrètement, lorsqu'une banque consent un crédit à un client (Dupond, Durant, Martin, vous, moi...), cette banque met à disposition du client un dépôt à vu sur son compte, égal au montant X de la somme prêtée. En contrepartie de ce dépôt à vu, la banque acquiert une créance sur le client qui signe une reconnaissance de dette au bénéfice de la banque. Il y a donc création de monnaie, puisque la banque n'a pas ponctionné dans ses réserves pour prêter le montant X à son client... Elle a juste inscrit une créance dans son bilan.

Mais que devient cet argent ainsi créé, comme une fausse monnaie "sortie du chapeau" du banquier...?

Lorsque le client rembourse le crédit X, la banque efface la créance de son bilan, au fur et à mesure des remboursements. Il y a donc à ce moment destruction de la monnaie précédemment créée. Cette création de monnaie n'aura été que provisoire. Sauf pour les intérêts payés en sus par le client, qui représentent la valeur prélevée par la banque sur les richesses produites par le travail de son client, dont une toute petite partie lui revient sous forme de salaire. Et c'est ce salaire qui permet à l'emprunteur de verser à la banque les remboursements plus les intérêts avec de l'argent "vrai", correspondant à une réelle production de richesses issue du travail de l'emprunteur.

En bon français, cela s'appelle du racket...
Le rôle de la banque étant de créer de l'argent fictif, c'est à dire de la fausse monnaie créée virtuellement et mise à disposition du client qui remboursera avec le produit des richesses créées par son travail.

La vidéo pédagogique de Paul Grignon montre comment les banques privées en sont arrivées à créer l’argent en faisant des prêts sans puiser 1 centime dans leurs réserves.

L'Argent Dette – Paul Grignon
Le processus par lequel les banques créent de l'argent est si simple que l'esprit résiste à y croire.

“Donnez-moi le droit d'émettre et de contrôler l'argent d'une Nation, et alors, peu m'importe qui fait ses lois, j'aurai le contrôle de cette Nation”

Cette déclaration du fondateur de la dynastie banquière des Rothschild, Mayer Amschel Rothschild, alias Mayer Amschel Bauer(1), ne semble inquiéter personne, alors qu’aujourd’hui les banques privées disposent de ce droit exclusif dans toutes les Nations européennes et américaines.
En France, l’accord passé entre L’État et les banques a été signé par Valéry Giscard d’Estaing en 1973. Et cet accord interdit à L’État d’émettre sa monnaie, le franc au moment de la signature. Cet accord était un préliminaire indispensable pour le projet d’une monnaie unique, l’euro.

Le pouvoir des banques privées
est aujourd’hui absolu et despotique.

Dès que vous avez compris “d’où vient l’argent”, ainsi que le privilège exclusif des banques privées dans le processus de la création de l’argent, à partir de rien, vous ne pouvez plus voir le monde avec les mêmes yeux. Vous savez que les gouvernements élus n’ont aucun pouvoir et sont soumis au despotisme des banques.

En clair, nos gouvernants sont
les larbins des mafias bancaires.

Que vous votiez pour un candidat de droite ou de gauche, l’élu n’aura aucun pouvoir autre que celui de faire appliquer le programme décidé et imposé par les banques.


Alors ?
Avez-vous encore le sentiment que votre bulletin de vote vous donne du pouvoir...?
Êtes-vous toujours décidé à participer à l’élection ?


Non, je ne vote pas ~ Raja Vibes
Marchand de rêves des temps modernes, Vous me faites gerber avec vos balivernes,
Cauchemar de notre quotidien de martyr, Je largue les amarres et préfère m’abstenir
_____________________________

Suivre ce lien pour lire la suite :

La privatisation de l’Etat...

____________________________
(1) Ce qu'il faut savoir sur les origines de la famille Rothschild...

Mayer Amschel Rothschild (1744 – 1 812) est le fondateur de la dynastie banquière des Rothschild.

Mayer Amschel Rothschild est né Mayer Amschel Bauer le 23 février 1744 dans le ghetto juif de Francfort-sur-le-Main dans l'ouest de l'Allemagne, fils de Moses Amschel Bauer. Il changea son nom en Rothschild, que l'on peut traduire en français par "bouclier" ou "écusson rouge", en référence au bouclier rouge, symbole de la maison familiale puis devenu celui de la banque et du commerce de prêt sur gage créé par son père Moses Amschel Bauer.

Plus de détails sur Wikipédia...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mayer_Amschel_Rothschild


Loup
Loup Rebel
Loup Rebel

lundi 12 décembre 2016

Abstention... vote blanc... boycotte...?

(Le billet de Loup Rebel)
À chacun de choisir...
mais...
en connaissance de cause !


Ce que les médias ne vous disent jamais :

L'élection engage l'électeur.

En signant le registre électoral au moment du vote, qu'il soit blanc, rouge, vert, ou bleu marine, l'électeur signe son adhésion totale et sans réserve au régime représentatif.

Article L62-1 du code électoral :
« Le vote de chaque électeur est constaté par sa signature apposée à l'encre en face de son nom sur la liste d'émargement. »

L’élection, d’une certaine manière, est à regarder comme une pétition dans laquelle on demanderait aux électeurs de renouveler leur approbation de la Constitution. Ils sont invités à signer pour confirmer qu’ils approuvent le système électoral tel qu’il est en vigueur sous la V° République.

On peut même dire que les élections représentent les plus grandes pétitions jamais égalées, celles qui recueillent jusqu'à 40 à 50 millions de signatures. Et elles sont organisées par le gouvernement, tous les cinq ans.
Les foules se déplacent en nombre pour se rendre dans des bureaux réquisitionnés pour cette pétition, et y apposer leur signature sur un registre spécialement dédié, appelé "registre électoral".
Mais vous avez le droit de refuser de signer.
Quel que soit le résultat de l’élection, la responsabilité de l’électeur ayant signé sur le registre est engagée, et le vote étant anonyme, il n’a pas la possibilité d’opposer le fait qu’il n’a pas voté pour le candidat élu, car il est impossible d’en apporter la preuve. Le piège électoral se referme sur chaque électeur ayant voté et signé.

En revanche, l’abstentionniste peut faire valoir qu’il n’a pas participé à l’élection, l’absence de sa signature sur le registre électoral en est la preuve irréfutable. Sa responsabilité n’est donc pas engagée dans la politique menée par les élus. Un électeur qui déposerait son bulletin dans l’urne sans signer le registre serait dans cette même situation... De quoi donner des idées aux boycotteurs... (voir plus bas, "boycotter les élections"...).

L'élection engage l'électeur.
C'est un engagement à sens unique que l'électeur valide par sa signature sur le registre électoral :
« Je reconnais par cette signature me placer sous la tutelle des représentants élus. Je renonce donc à toute volonté de faire entendre ma voix autrement que par mon bulletin de vote, donnant les pleins pouvoirs aux candidats élus pour prendre toutes les décisions politiques à ma place et pour l'élaboration des lois, y compris la Constitution et les règles du pouvoir. »

Sans oublier que participer à l'élection du chef d’État, c'est signer pour la guerre, puisque le chef d’État est également le chef des armées. C'est lui qui décide des guerres. L'électeur lui donne les pleins pouvoirs pour décider en son nom de tuer des milliers de gens, voire des millions, détruire des villes, dévaster des pays...

L’électeur signe donc également pour ça :
« Je donne les pleins pouvoirs au Président élu pour organiser selon son bon vouloir les actes de guerre dont j'ai parfaitement conscience qu'ils mettent en danger la vie des Françaises et des Français. »

Par sa signature sur le registre électoral, l'électeur se rend coupable de complicité pour les milliers de morts (voire des millions), les villes détruites, et les pays dévastés par les guerres.


L'abstentionniste, par son refus de signer sa soumission aux criminels qui décident les guerres, affirme son désaccord et sa désapprobation du régime politique représentatif qui permet aux gens du pouvoir de commettre ces horreurs.

En signant sur le registre électoral, l’électeur donne son accord inconditionnel de soumission au régime politique représentatif. Régime qui laisse toute latitude aux élus de commettre le pire... 
La signature engage l’électeur.
En a-t-il pleinement conscience ?
Le rôle des médias ne serait-il pas de l'informer ?
Ils ne le font pas ?
Faisons-le !

L’électeur qui participe par son vote à la constitution d’un gouvernement de corrompus, de renégats, d’imposteurs, de voleurs et de traîtres n’est pas victime, il est complice.
Les abstentionnistes sont souvent accusés de manquer à leur devoir de citoyen, ou bien de favoriser tel ou tel candidat. Ces arguments ne font qu’en rajouter à l’infondé du système électoral, prêt à ignorer une partie des citoyens qui n’ont aucun moyen de faire entendre leur voix pour dire qu’ils ne souhaitent approuver aucun des candidats, le vote blanc n’ayant aucune valeur sur le résultat de l’élection. L’imposture démocratique est flagrante. Si le vote blanc “ne compte pas”, si l’abstention ne compte pas, que reste-t-il comme moyen pour faire entendre sa voix ?
Le boycotte de l’élection devient le dernier recours pour faire entendre sa voix, quand aucun des candidats ne correspond aux aspirations souhaitées par l’électeur.


Vous avez parfaitement le droit de refuser de signer le registre électoral...
Que se passe-t-il si vous refusez ?
La réponse est surprenante, voire inquiétante. "En cas de refus, la personne chargée des émargements le fera à votre place"(1). On croit rêver... Le président du bureau de vote n'a pas le droit de toucher de ses mains l'enveloppe que vous devez glisser vous-même dans l'urne, mais le préposé au registre électoral peut signer à votre place...!

Au-delà de ce tour de passe-passe ubuesque et litigieux, si plusieurs millions d'électeurs décident de ne pas signer le registre, la légitimité de l'élection en prend un sale coup, ouvrant la porte au doute sur la validité des signatures apposées par des préposés non assermentés.

_____________________________
(1) source : Ministère de l'Intérieur

Fonctionnement d'un bureau de vote.
[...]
L'opération de vote se déroule en plusieurs étapes.
  1. L'électeur se présente à la table où sont déposés les bulletins et les enveloppes. Son inscription sur les listes électorales est vérifiée, il prend une enveloppe, un bulletin de vote de chaque liste ou candidat. Il est important qu'il prenne plusieurs bulletins de vote afin de préserver la confidentialité de son choix. L'électeur peut également se rendre au bureau de vote avec les documents électoraux qui lui ont été envoyés à son domicile.
  2. L'électeur se rend à l'isoloir. Le passage par l'isoloir est obligatoire dans tous les cas afin de garantir le caractère secret et personnel du vote.
  3. Il se présente devant l'urne où le président du bureau ou son suppléant vérifie son identité en lisant à voix haute la pièce d'identité ou la carte électorale qu'il lui présente.
  4. Le président ou son suppléant constate que l'électeur n'a qu'une enveloppe, mais il ne doit en aucun cas la toucher. L'électeur introduit lui-même l'enveloppe dans l'urne.
  5. Il signe alors la liste d'émargement en face de son nom. La personne chargée de contrôler les émargements se trouve généralement à côté de l'urne afin de faciliter les opérations de vote. Si un électeur n'est pas en mesure de signer lui-même, un électeur de son choix peut signer pour lui avec la mention manuscrite : " l'électeur ne peut signer lui-même ".
    Si un électeur qui a voté refuse de signer, c'est la personne chargée du contrôle des émargements qui signera à sa place.
    Il en sera porté mention sur le procès-verbal des opérations de vote et il sera indiqué les noms des électeurs concernés.
  6. La carte de l'électeur ou son attestation sont rendues à leur détenteur après que l'assesseur a apposé un timbre à la date du scrutin sur l'emplacement prévu à cet effet. Ce timbre n'est pas apposé si l'électeur n'a pas présenté sa carte électorale.
[...]
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Annexe

Conseil constitutionnel :
[...]
« La cause la plus fréquente des annulations de suffrages par le Conseil constitu­tionnel porte sur des discor­dances [...] entre le nombre des émargements et celui des bulletins et enveloppes trouvés dans l'urne. »

Article L62-1 du code électoral :
« Le vote de chaque électeur est constaté par sa signature apposée à l'encre en face de son nom sur la liste d'émargement. »




Loup
Loup Rebel
Loup Rebel

vendredi 18 novembre 2016

Nous sommes anarchistes...
et nous sommes plus nombreux
que nous le pensons...!


(Le billet de Loup Rebel)
Partout où un homme exerce une autorité,
il y a un homme qui résiste à l'autorité.
(Oscar Wilde)

Il faut savoir avant toute chose que l'anarchisme est un état d'esprit. Cela implique une aspiration à l'autonomie et à l'égalité sociale, le respect des libertés et de l'ordre social, le refus de toute domination et de toute soumission. Beaucoup de personnes possèdent ces dispositions et les appliquent dans leur vie. Sans le savoir, si vous appliquez ces dispositions dans votre vie, vous êtes anarchistes, au sens strict du mot.
Chaque fois qu'un homme résiste à l'autorité, sans le savoir, il fait avancer la cause des anarchistes.
L'autorité n'est pas le garant de l'ordre social. Sa présence indique qu'il y a des inégalités, car les inégalités sont toujours une grande source de désordre. Et plus les inégalités sont importantes, plus le désordre qui en découle est important.

L'égalité entre tous les individus est le garant de l'ordre social. Et l'égalité ne sera acquise que par l'abolition de toute domination des plus riches sur les plus démunis. Ce qui ne se fera pas sans violence, car les possédants ne lâcheront pas leurs propriétés lucratives sans y être contraints par la force. Ils ne l'ont jamais fait, et ils ne le feront jamais.

Pour les anarchistes, l'égalité est donc la première condition pour assurer la paix sociale, condition qui va de pair avec la liberté. Car l'égalité sans la liberté, c'est la prison, et la liberté sans l'égalité, c'est la jungle.

Les socialistes sont aujourd'hui rejetés par les peuples parce qu'en parfaits hypocrites ils ont usurpé les valeurs anarchistes pour ensuite travestir ces valeurs et trahir les classes populaires qui les ont naïvement portés au pouvoir. Car le véritable projet socialiste est de collaborer avec les riches propriétaires, guidés par leur volonté de domination et de pouvoir.

Les anarchistes ont été les principaux artisans des révolutions et renversements des monarques. C'est à eux que nous devons l'abolition du servage, n'en déplaise à celles et ceux qui les dénigrent, ignorant sans doute que sans eux nous en serions encore au régime féodal de la domination absolue des propriétaires sur leurs serviteurs. C'était la seule règle sociale en vigueur, avec un quasi-droit de vie et de mort des seigneurs sur les vassaux.

Ce droit de vie et de mort s'est aujourd'hui déplacé de façon insidieuse vers les grandes fortunes qui règnent en maîtres absolus à la tête des empires financiers et industriels : le chômage jette des millions de gens dans la misère, et des centaines meurent tous les jours dans le monde, y compris dans les pays dits "civilisés", en France, en Europe, et aux États-Unis aussi.

Près de 7 000 SDF sont morts dans la rue entre janvier 2008 et décembre 2010,
auxquels il faut ajouter 11 000 suicides (et 200 000 tentatives)

(source : Économie Matin du 30 mars 2016)

La volonté des anarchistes a toujours été d'abolir toute domination des plus riches sur les plus démunis, et cette volonté se poursuivra, tant que l'égalité ne sera pas la seule loi sociale définitivement acquise.

« Nous luttons pour l'émancipation totale de l'homme. Non pour le remplacement de la domination d'une classe par une autre, mais pour détruire toute autorité, tout droit coercitif, toute législation basée sur la contrainte. Nous voulons les remplacer par l'ordre spontané qui se fonde sur les contrats librement consentis.
L'État actuel régi par une classe, association forcée des individus et des groupements, doit être remplacé par la libre association des individualités. Nous luttons pour l'anéantissement des frontières et des limites d'État. Nous proclamons que la Terre entière appartient à tous les hommes et à tous les peuples.»
(Déclaration de principe de l'Union des anarchistes de Moscou, décembre 1919)

Voir le documentaire ci-après sur l'histoire des anarchistes,
diffusée en 2013 sur ARTE, en 3 épisodes de 45 minutes...
Ni Dieu ni Maître - une histoire de l'anarchisme
Un documentaire exceptionnel sur l'histoire des anarchistes,
et des avancées sociales dont ils ont été les véritables instigateurs

Passez votre souris sur l'image pour la zoomer...

Sources et références :

Fédération française
Histoire mondiale de l'anarchie
Le Monde libertaire
Les anarchistes ont leur Who's Who
Internationale des Fédérations Anarchistes
Le film "Les anarchistes" en streaming

►Revoir la vidéo "Ni Dieu ni Maître - une histoire de l'anarchisme"◄



Loup
Loup Rebel
Loup Rebel


mercredi 16 novembre 2016

Omerta sur les "Noirceurs" des Lumières


(Le billet de Loup Rebel)
Secrets de famille,
versus secrets de société... 
Sur le plan de la famille dans un cas, et, dans l'autre cas,
à l'échelle d'une nation, voire de la planète tout entière,
les secrets ont des conséquences destructrices considérables.
Les mensonges et les secrets sont les graines de la folie.
Quiconque les sème et les cultive fait germer le chaos.

Le Siècle des Lumières est émaillé de turpitudes soigneusement passées sous silence... Ces ignominies sont devenues des "secrets de société", comme il y a les "secrets de famille". Des choses qui s'enferment dans le silence et fermentent jusqu'à former des résurgences furonculeuses plusieurs générations plus tard, et dont on ne sait plus rien des origines.

Un secret de famille produit dans la descendance des psychotiques, des schizophrènes, des paranoïaques, des délinquants ou des criminels.
Un secret de société produit dans les nations futures des troubles du lien social, du fanatisme politique ou religieux, des guerres monstrueuses, des génocides, ou un égarement collectif tel, qu'il peut conduire à la destruction de la planète.

Parce que la face cachée des idoles de cette fabuleuse époque des Lumières n'est pas "politiquement correcte", les filtres de la censure se sont appliqués à ne montrer qu'un seul côté de la médaille, et bien sûr, c'est celui qui fait briller lesdites Lumières.
Aujourd'hui, et depuis Jules Ferry, telle est la "mission politique" que le pouvoir a confiée à l'Éducation nationale, gardienne improvisée des "secrets d'État", instrumentalisée par ledit pouvoir pour assurer le "bon" formatage des futurs idiots utiles de la République et de son oxymore, la "démocratie-représentative".

Les noms de ces demi-dieux à l'âme noircie par un racisme nauséabond ont été donnés à nos écoles et à nos rues, dans la capitale et d'autres villes, gravés sur des plaques bien "policées" pour mieux les inscrire dans nos mémoires remplies d'ignorances et de croyances et autres illusions par le gavage scolaire.

Pas sûr que les gens dits "civilisés" vivant en ce début du XXI° siècle comprennent que le grand malaise actuel de cette civilisation issue des "Lumières" trouve son origine précisément dans les discours et les écrits desdites "Lumières".

Faut-il “réviser” l’Histoire de la France,
voire censurer ces élites du siècle des Lumières ?


Que faire, aujourd’hui, de ces discours tenus par ces célébrités françaises, écrivains, ou philosophes qui ont “forgé l’âme de la France” ?
Faut-il “effacer” ces propos racistes dans les publications et les manuels ?
Faut-il, au contraire, les souligner en les annotant par des critiques “antiracistes” ?


Chacun saura en juger selon ses convictions personnelles, à partir des quelques échantillons rapportés ci-après.

Dans l'ordre chronologique :

1. Montesquieu, 1689 - 1755 :

Penseurs de l'organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes et politiquement libérales s'appuient.
Ses conceptions, en matière de séparation des pouvoirs notamment, ont contribué à définir le principe des démocraties occidentales.
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Dans "L'esprit des lois" (1748) :
« On ne peut se mettre dans l'idée que Dieu, qui est un être sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir...  Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens ».


2. Voltaire, 1694 - 1770 :

Écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIe siècle.
Figure emblématique de la philosophie des Lumières.
Chef de file du "Parti Philosophique".
Considéré par la Révolution française (avec son frère ennemi Jean-Jacques Rousseau) comme un précurseur.
Entre au Panthéon en 1791.
Au XIXe siècle, il a nourri les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique.
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Dans "Traité de métaphysique" (1734) :
« Les blancs sont supérieurs à ces Nègres, comme les Nègres le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huitres. »


3. Carl von Linné, 1707 - 1778 :

Naturaliste suédois.
Fondateur des bases du système moderne de la nomenclature "binominale". Il a répertorié, nommé et classé de manière systématique l'essentiel des espèces vivantes connues à son époque en s'appuyant sur ses propres observations comme sur celles de son réseau de correspondants. Cette nomenclature établit une hiérarchisation en classe, genre, ordre, espèce et variété, et s'impose au XIXe siècle comme la nomenclature standard.
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Systema naturae (1758):
« Le noir africain est guidé par la fantaisie, l'homme européen est guidé par les coutumes. »


4. David Hume, 1711 - 1776 :

Philosophe, économiste et historien écossais, considéré comme un des plus importants penseurs des Lumières.
Son importance dans le développement de la pensée contemporaine est considérable. Il a eu une grande influence sur Kant, sur la philosophie analytique du début du XXe siècle, et sur la phénoménologie.
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Dans "Sur les caractères nationaux" (Vol III°) :
« Je suspecte les Nègres et en général les autres espèces humaines d'être naturellement inférieurs à la race blanche. Il n'y a jamais eu de nation civilisée d'une autre couleur que la couleur blanche ni d'individu illustre par ses actions ou par ses capacités de réflexion...
Il n'y a chez eux ni engins manufacturés, ni art, ni science. Sans faire mention de nos colonies, il y a des Nègres esclaves dispersés à travers l'Europe. On n’a jamais découvert chez eux le moindre signe d'intelligence. »


5. Emmanuel Kant, 1724 - 1804 :

Grand penseur, Kant a exercé une influence considérable sur l'idéalisme allemand, la philosophie analytique, la phénoménologie, la philosophie postmoderne, et la pensée critique en général.
Son œuvre est centrée autour des trois "Critiques" :
- Critique de la raison pure.
- Critique de la raison pratique.
- Critique de la faculté de juger.
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Dans "Essai sur les maladies de la tête" (Flammarion) :
« La nature n'a doté le nègre d'Afrique d'aucun sentiment qui ne s'élève au-dessus de la niaiserie...
Les noirs [...] sont si bavards qu'il faut les séparer et les disperser à coup de bâton. »


6. Georges Cuvier, 1769 - 1832 :

Anatomiste français, promoteur de l'anatomie comparée et de la paléontologie au XIXe siècle.
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Dans "Recherche sur les ossements fossiles" (1812) :
« La race nègre est confinée au midi de l'Atlas, son teint est noir, ses cheveux crépus, son crâne comprimé et son nez écrasé. Son museau saillant et ses grosses lèvres le rapprochent manifestement du singe. Les peuplades qui la composent sont toujours restées barbares... La plus dégradée des races humaines dont les formes s'approchent le plus de la brute, et dont l'intelligence ne s'est élevée nulle part au point d'arriver à un gouvernement régulier. »


7. Georg Wilhelm Friedrich Hegel 1770 - 1831 :

Philosophe allemand.
Son œuvre est l'une des plus représentatives de l'idéalisme allemand, et elle a eu une influence décisive sur l'ensemble de la philosophie contemporaine.
En savoir plus  
Dans "La raison dans l'histoire" (Plon, 1963") :
« Ce qui caractérise les nègres, c'est que leur conscience n'est pas parvenue à la contemplation d'une objectivité solide, comme par exemple Dieu, la loi, à laquelle puisse adhérer la volonté de l'homme, et par laquelle il puisse parvenir à l'intuition de sa propre essence. »


8. Victor Hugo, 1802 - 1885 :

Poète, dramaturge, et romancier, parmi les plus importants écrivains de langue française.
Personnalité politique et intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle.
Ses choix à la fois moraux et politiques, ainsi que son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales (transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le 1er juin 1885, dix jours après sa mort).
En savoir plus 
Discours sur l'Afrique du 18 mai 1879 :
« Que serait l'Afrique sans les blancs ?
Rien, un bloc de sable, la nuit, la paralysie, des paysages lunaires.
L'Afrique n'existe que parce que l'homme blanc l'a touchée. »


9. Joseph Ernest Renan, 1823 - 1892 :

Écrivain, philologue, philosophe et historien français.
Convaincu par les hypothèses de Darwin sur l'évolution des espèces, il établit un rapport étroit entre les religions et leurs racines ethnico-géographiques.
Considéré aujourd'hui comme un intellectuel de référence.
En savoir plus
Discours sur la nation, 1882 :
« La nature a fait une race d'ouvrier, c'est la race chinoise, une race de travailleur de la terre, c'est le nègre, une race de maîtres et de soldats, c'est la race européenne. »


10. Jules Ferry, 1832 - 1896 :

Homme politique, auteur des lois de la IIIe République
Promoteur de l'école publique gratuite et obligatoire.
Il est l'un des pères fondateurs de l'identité républicaine.
Carrière politique avec un fort engagement pour l'expansion coloniale française.
En savoir plus 
Débats parlementaires du 28 juillet 1885 :
« Je vous défie de soutenir jusqu'au bout votre thèse qui repose sur l'égalité, la liberté, et l'indépendance des races inférieures.
Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. »


11. Guy de Maupassant, 1850 - 1893 :

Écrivain qui a marqué la littérature française par ses six romans, et surtout par ses nouvelles, parfois intitulées "contes". Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique, mais aussi par la maîtrise stylistique. Reconnu de son vivant, il conserve aujourd'hui un renom de premier plan.
En savoir plus 
Dans "Mademoiselle Fifi" (Livre de Poche, 1975) :
« En Afrique les filles foisonnent, mais elles sont toutes aussi malfaisantes et pourries que le liquide fangeux des puits sahariens. »


12. En guise de conclusion

Prohiber le mot "race" ou en interdire l'usage ne supprime pas pour autant le "racisme".

Affirmer que les "races" n’existent pas n’empêche pas le "racisme", et encore moins de hiérarchiser les différences entre les humains. Au contraire, la prohibition du mot "race" induit un déni des différences qui pousse à réaffirmer celles-ci en provoquant la haine de l’autre.

Ainsi, le racisme est exacerbé par le déni des races.

Avant de tirer des conclusions radicales et définitives sur ce qui est exposé ici, dans cette mise en lumière de la face sombre et cachée de ces "élites" qui ont dicté les fondements du modèle de notre civilisation, modèle présenté comme celui qu'il faudrait imposer sur toute la planète, nous devons nous rappeler trois choses importantes : 
  • Condamner une partie des propos d'un Homme, ou d'une femme, cela ne devrait pas nous conduire systématiquement à porter un jugement radical et définitif sur cet homme ou cette femme, sur ce qu'il est, ou ce qu'elle est.
  • Condamner "en bloc" la totalité des propos tenus par les personnes que nous n'aimons pas, nous condamne, nous qui jugeons, à jeter à la poubelle des idées dont nous avons besoin pour construire un monde meilleur. 
  • Personne n’est jamais entièrement bon, ni entièrement mauvais. Nous devons accepter qu’il existe une part d’ombre chez les personnes que nous “admirons”, et une part de lumière chez celles que nous “méprisons”. 
Porter un jugement radical et définitif sur une personne à partir de propos tenus par cette personne, nous expose à devoir rejeter une partie de ce en quoi nous croyons.
À chacun de voir, selon ses convictions personnelles.


Loup
Loup Rebel
Loup Rebel