(Le billet de Loup Rebel)
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Commençons par sortir de l'amalgame faussement établi entre deux allégations, deux mots dont le sens est différent : « libéralisme », et « capitalisme ». Car même s'il peut exister une parenté entre les deux, le libéralisme n'implique pas ipso facto le capitalisme et le capitalisme peut aussi exister en dehors du libéralisme.
Commençons par sortir de l'amalgame faussement établi entre deux allégations, deux mots dont le sens est différent : « libéralisme », et « capitalisme ». Car même s'il peut exister une parenté entre les deux, le libéralisme n'implique pas ipso facto le capitalisme et le capitalisme peut aussi exister en dehors du libéralisme.
Qui est libéral ?
Être libéral, c'est :
- Développer le sens de l'autonomie et de la responsabilité,
tant au niveau individuel que collectif dans la société. - Faire preuve de maturité :
- Dans le but de s’émanciper de toutes dépendances aliénantes.
- Dans le respect des valeurs individuelles et collectives.
- Se positionner en créateur :
Être créateur, c'est prendre la liberté de s'échapper hors des limites de ce qui existe « maintenant » pour aller vers ce qui existera « après une action précise et volontaire ». Par exemple, un artiste peintre ne peut qu'être libéral (sauf s'il se contente de reproduire des œuvres existantes), l'écrivain également (sauf s'il fait du plagiat).
Qui est capitaliste ?
Une définition du capitaliste que j'aime bien :
« Individu qui maîtrise l'art de s'approprier et d'accumuler pour son profit personnel des richesses produites par le travail de ses semblables. »
Autrement dit, un fléau, organisé par une minorité de parasites qui vampirisent le plus grand nombre des hommes et des femmes qui produisent la richesse pour le compte de ladite minorité de vermines.
Être capitaliste, c'est :
- Occuper une position purement personnelle dans la production collective de la richesse.
- Occulter sa position sociale dans la production des richesses par le travail collaboratif.
- S'approprier les richesses produites collectivement par l'exploitation des ressources humaines.
- Exploiter lesdites ressources humaines en les aliénant par l'emploi, qui n'est autre que la forme moderne de l'esclavage.
- Enfin, coloniser les gisements d'emplois pour organiser le chantage à la précarité et au chômage.
- À ce titre, le capitaliste est non seulement un parasite, mais un voyou qui spolie les salariés qui ont produit par leur travail la richesse.
En définitive, être capitaliste c'est s'approprier la richesse produite par le travail des salariés, pour en faire sa propriété lucrative personnelle.
Pourtant, une richesse produite par le travail collectif de tous est de fait une propriété collective qui ne peut être mise en mouvement que par l'activité commune de nombreux individus, et même, en dernière analyse, que par l'activité commune de tous les membres de la société.
Peut-on considérer que la richesse est une puissance ? Pourquoi pas, si cela vous enchante. Quand bien même on considérerait que la richesse est une puissance, elle ne saurait être une puissance personnelle. Elle serait alors une puissance sociale.
Dès lors, si la richesse est transformée en propriété commune appartenant à tous les membres de la société, ce n’est pas une propriété personnelle usurpée qui se change en propriété sociale. Non, c'est seulement le rétablissement légitime du caractère social de la propriété. La richesse produite par la société appartient à la société, et à elle seule.
Qui est socialiste ?
Être socialiste, c'est :- Reconnaître que toute production de richesse est le fruit du travail de tous les membres de la société.
- Cette reconnaissance implique, de fait, deux choses essentielles :
- Dénoncer le capitalisme.
- Condamner les capitalistes à restituer les richesses spoliées aux membres de la société.
- Être socialiste, c'est donc le contraire de ce que fait actuellement le pouvoir en place.
Nos représentants actuellement au pouvoir se sont fait élire sur des engagements signés dans leur profession de foi*.
Cette profession de foi faisait état des valeurs socialistes, et on se souvient tous des envolées lyriques du candidat socialiste : « Moi président...! Moi président...! Moi président...! »
Alors de deux choses l'une :
À moins que notre gouvernement actuel n'agisse, lui aussi, sous la contrainte des grandes puissances financières ? Alors qu'il le dise, si le courage ne lui manque pas d'en faire l'aveu.
« Bernard Friot - Quelques rappels sur ce qu'est le socialisme »
« Hollande démission »
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Cette profession de foi faisait état des valeurs socialistes, et on se souvient tous des envolées lyriques du candidat socialiste : « Moi président...! Moi président...! Moi président...! »
Alors de deux choses l'une :
- Soit nos représentants ont oublié (ou n'ont jamais appris ?) ce qu'est le socialisme, et leur ignorance en fait des idiots utiles à la solde des capitalistes. Ils en sont sans le savoir les complices... à l’insu de leur plein gré ! (selon la formule de Richard Virenque !)
- Soit ils sont des traîtres qui ont détourné les valeurs du socialisme dans le seul but d'accéder au pouvoir. Bref, des voyous méprisants et méprisables, puisqu’ils nous ont méprisés, truandés, et pris pour des demeurés.
À moins que notre gouvernement actuel n'agisse, lui aussi, sous la contrainte des grandes puissances financières ? Alors qu'il le dise, si le courage ne lui manque pas d'en faire l'aveu.
* La profession de foi est un document réalisé par un candidat en campagne électorale pour présenter son appartenance politique et son programme, sur lesquels il s'engage une fois élu. Avant à son envoi à tous les électeurs (en même temps que le bulletin de vote), la profession de foi est validée par une Commission de propagande qui vérifie sa conformité avec la loi et des règles précises.
Liens à ne pas manquer :« Bernard Friot - Quelques rappels sur ce qu'est le socialisme »
« Hollande démission »
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Loup
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