samedi 25 octobre 2014

Vous avez dit… socialisme ?

(Le billet de Loup Rebel)
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Commençons par sortir de l'amalgame faussement établi entre deux allégations, deux mots dont le sens est différent : « libéralisme », et « capitalisme ». Car même s'il peut exister une parenté entre les deux, le libéralisme n'implique pas ipso facto le capitalisme et le capitalisme peut aussi exister en dehors du libéralisme.  

Qui est libéral ?
Être libéral, c'est :
  • Développer le sens de l'autonomie et de la responsabilité,
    tant au niveau individuel que collectif dans la société.
  • Faire preuve de maturité :
    • Dans le but de s’émanciper de toutes dépendances aliénantes.
    • Dans le respect des valeurs individuelles et collectives.
  • Se positionner en créateur :
    Être créateur, c'est prendre la liberté de s'échapper hors des limites de ce qui existe « maintenant » pour aller vers ce qui existera « après une action précise et volontaire ». Par exemple, un artiste peintre ne peut qu'être libéral (sauf s'il se contente de reproduire des œuvres existantes), l'écrivain également (sauf s'il fait du plagiat).
Le créateur d'une entreprise est un libéral qui a le projet de créer de la richesse, ou de la faire créer par un groupe d'hommes et de femmes... Et on voit bien là, en effet, poindre le spectre du capitalisme si ce libéral entend être propriétaire de la richesse ainsi créée par celles et ceux qui travailleront « à son service ». En revanche, si ce créateur d'entreprise (un libéral, donc) envisage la propriété partagée des richesses créées par le travail de tous, alors il n'est point capitaliste.

Qui est capitaliste ?
Une définition du capitaliste que j'aime bien :
« Individu qui maîtrise l'art de s'approprier et d'accumuler pour son profit personnel des richesses produites par le travail de ses semblables. »
Autrement dit, un fléau, organisé par une minorité de parasites qui vampirisent le plus grand nombre des hommes et des femmes qui produisent la richesse pour le compte de ladite minorité de vermines.
Être capitaliste, c'est :
  • Occuper une position purement personnelle dans la production collective de la richesse.
  • Occulter sa position sociale dans la production des richesses par le travail collaboratif. 
  •  S'approprier les richesses produites collectivement par l'exploitation des ressources humaines.
  • Exploiter lesdites ressources humaines en les aliénant par l'emploi, qui n'est autre que la forme moderne de l'esclavage. 
  • Enfin, coloniser les gisements d'emplois pour organiser le chantage à la précarité et au chômage.
  • À ce titre, le capitaliste est non seulement un parasite, mais un voyou qui spolie les salariés qui ont produit par leur travail la richesse.
En définitive, être capitaliste c'est s'approprier la richesse produite par le travail des salariés, pour en faire sa propriété lucrative personnelle.

Pourtant, une richesse produite par le travail collectif de tous est de fait une propriété collective qui ne peut être mise en mouvement que par l'activité commune de nombreux individus, et même, en dernière analyse, que par l'activité commune de tous les membres de la société.

Peut-on considérer que la richesse est une puissance ? Pourquoi pas, si cela vous enchante. Quand bien même on considérerait que la richesse est une puissance, elle ne saurait être une puissance personnelle. Elle serait alors une puissance sociale.

Dès lors, si la richesse est transformée en propriété commune appartenant à tous les membres de la société, ce n’est pas une propriété personnelle usurpée qui se change en propriété sociale. Non, c'est seulement le rétablissement légitime du caractère social de la propriété. La richesse produite par la société appartient à la société, et à elle seule.

Qui est socialiste ? 
Être socialiste, c'est :
  • Reconnaître que toute production de richesse est le fruit du travail de tous les membres de la société.
  • Cette reconnaissance implique, de fait, deux choses essentielles :
    • Dénoncer le capitalisme.
    • Condamner les capitalistes à restituer les richesses spoliées aux membres de la société.
  • Être socialiste, c'est donc le contraire de ce que fait actuellement le pouvoir en place.
Nos représentants actuellement au pouvoir se sont fait élire sur des engagements signés dans leur profession de foi*.
Cette profession de foi faisait état des valeurs socialistes, et on se souvient tous des envolées lyriques du candidat socialiste : « Moi président...!  Moi président...! Moi président...! »

Alors de deux choses l'une :
  • Soit nos représentants ont oublié (ou n'ont jamais appris ?) ce qu'est le socialisme, et leur ignorance en fait des idiots utiles à la solde des capitalistes. Ils en sont sans le savoir les complices... à l’insu de leur plein gré ! (selon la formule de Richard Virenque !)
  • Soit ils sont des traîtres qui ont détourné les valeurs du socialisme dans le seul but d'accéder au pouvoir. Bref, des voyous méprisants et méprisables, puisqu’ils nous ont méprisés, truandés, et pris pour des demeurés.
Dans un cas comme dans l'autre, leur volonté affirmée de se maintenir au pouvoir relève non seulement de l'imposture, mais aussi de la plus haute trahison, pire que le gouvernement de Vichy, qui agissait, lui, sous la contrainte militaire de l'occupant.

À moins que notre gouvernement actuel n'agisse, lui aussi, sous la contrainte des grandes puissances financières ? Alors qu'il le dise, si le courage ne lui manque pas d'en faire l'aveu.
* La profession de foi est un document réalisé par un candidat en campagne électorale pour présenter son appartenance politique et son programme, sur lesquels il s'engage une fois élu. Avant à son envoi à tous les électeurs (en même temps que le bulletin de vote), la profession de foi est validée par une Commission de propagande qui vérifie sa conformité avec la loi et des règles précises.
Liens à ne pas manquer :
« Bernard Friot - Quelques rappels sur ce qu'est le socialisme »
« Hollande démission »
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Loup
Loup Rebel
Loup Rebel


samedi 4 octobre 2014

Transformons la ploutocratie en démocratie

Non seulement c'est possible,
mais c'est plus facile que nous le croyons
(Le billet de Loup Rebel)
Le mot « ploutocratie » vient du grec ploutos, la richesse, et kratos, le pouvoir.

La ploutocratie est un système de gouvernement où l'argent constitue la base principale du pouvoir.

C'est un régime politique où les plus riches ont pris le pouvoir. Un système proche de l'oligarchie, mais qui a pour particularité de sélectionner les décideurs grâce à leur richesse.

C'est exactement le modèle de notre système électoral actuel, qui permet aux plus riches d'acheter le pouvoir. Il n'est pas abusif de parler de « prédation financière ». Ainsi, ces ploutocrates ont créé un système de gouvernance adapté à leurs intérêts ; comment pourrait-il en être autrement ? Ils ont donc écrit une « Constitution », qui pose les règles fondamentales du fonctionnement des institutions, de la république, et de l'élaboration des lois. Pour nous faire avaler la pilule, ils nous bonimentent en nous faisant croire qu'ils sont intronisés au pouvoir par la démocratie, après avoir posé une fois pour toutes le postula « la démocratie, c'est l'élection ». Aujourd'hui, seuls les ignorants, les naïfs, et les benêts croient en ce postulat. Les autres savent ce que signifie le mot démocratie : « souveraineté du peuple », du grec ancien δημοκρατία (dēmokratía). Ce que nous vendent les candidats au pouvoir, c'est une oligarchie, voire plus exactement une ploutocratie, en tout cas pas une démocratie.

Étienne Chouard : La France n'est pas une Démocratie


Une fois élus, les ploutocrates deviennent les maîtres chanteurs de l'emploi et de la dette. Le chantage du capitalisme, organisé par les plus riches pour mettre en esclavage les plus démunis.

Nous vivons un attentat à la démocratie
Comment peut-on demeurer dans une si grande immaturité, au point de croire encore que ces décideurs vont défendre « nos » intérêts avant les leurs ? Soit ils sont experts en manipulation (ils le sont !), soit nous sommes de grands nigauds convaincus que ces oligarques sont animés par des sentiments d'amour à notre égard ! Non ! Mais ils savent bien le besoin d'amour qui sommeille dans le cœur des hommes et des femmes, et ces salopards l'utilise en nous faisant de grandes déclarations : « Françaises, Français, je vous aime, alors votez pour moi ! Moi président, je vous protègerai des grands méchants banquiers... » Une fois élu, le « moi président » recrute un banquier comme conseiller à l’Élysée...!!

Merci, François, tu nous ouvres les yeux sur la réalité du système politique de la Ve république, en même temps que tu dévoiles la quintessence de ta véritable personnalité.

La dette :
L'arme fatale des ultra-riches pour nous mettre en esclavage
La dette est un coup d'État bancaire organisé par les ultra-riches pour affaiblir les États, et par voie de conséquence les peuples, si l'on considère que le rôle d'un État est de protéger le peuple.

Dans la vidéo ci-dessous, Paul Grignon nous livre toute la vérité sur « L'Argent Dette » : Plus la dette des gouvernements, des entreprises et des ménages atteint des proportions astronomiques, plus les puissances financières s'en réjouissent, car c'est l'argent-dettes qui les enrichit !
D'où vient l'argent ?

« Si le peuple comprenait notre système bancaire et monétaire, il y aurait une révolution avant demain » (Henry Ford)

En plus de la dette, la deuxième arme fatale des puissances financières a été d'imposer la règle du libre-échange, avec si possible une visée mondiale. Dans l'histoire de l'humanité, tous les pays qui ont dans le passé appliqué le libre-échange, tous sans exception se sont ruinés. Les exemples les plus flagrants sont ceux de la colonisation : les empires ont imposé le libre-échange dans les colonies conquises, pour mieux s'approprier les richesses des pays colonisés, ces derniers étant condamnés à être purement et simplement dépouillés, et conduit tôt ou tard à la ruine.

Tout va très mal pour les plus démunis et les classes moyennes,
mais tout va très bien pour les grandes puissances financières !



Revenons sur la « Constitution » : dans une démocratie, son objectif est de protéger les intérêts du peuple. Croyez-vous que les plus riches défendront nos intérêts avant les leurs ? Or ce sont eux qui ont écrit « notre » Constitution... pardon, « leur » Constitution... Souvenez-vous du référendum pour approuver la constitution européenne : les Français ont voté « non ».

Ce vote a-t-il été pris en considération ? Bien sûr que non ! Nous avons été prix pour des cons juste bons à mettre sous curatelle... Que l'on ne s'étonne pas, après pareille duperie, que les électeurs désertent les urnes ! Quand nous croyons élire notre chef d’État pour qu'il s'occupe de nos intérêts, en réalité nous désignons celui qui sera le fidèle chien de garde des banquiers et des grandes puissances financières. En cette fin d'année 2014, il semble qu'une majorité de Français ait compris ça.

Proclamons la grève électorale, et refusons de voter
Puisque nous avons compris que l'élection n'est pas la démocratie, ne nous arrêtons pas en chemin. Aux prochaines élections, refusons d'aller voter. N'acceptons plus de mandater des escrocs pour nous protéger des bandits. Pour le jour des élections, organisons des manifestations, envahissons les rues de nos villes et de nos villages. Si la majorité (plus un) refuse de voter, le système politique actuel perd ipso facto toute légitimité, et la Ve République tombe, sans passer par la case « révolution », ce qui éviterait un bain de sang.

Si nous voulons instaurer une démocratie, la première chose à faire est d'apprendre à écrire « notre » Constitution. Ce n'est pas aussi compliqué que veulent nous le faire croire les ploutocrates pour tenter de nous en dissuader. Car même quand l'un d'eux, dans sa campagne de séduction (appelée hypocritement « électorale »), nous jure ses grands Dieux qu'il va faire les choses « pour notre bien », plus personne aujourd'hui ne peut le croire, sauf les grands naïfs, les benêts, et les esprits immatures qui attendent encore la venue du père Noël.

Donc, surtout, ne laissons pas les plus riches décider de ce qui est bon ou pas bon pour nous, en leur interdisant d'écrire notre Constitution. C'est à nous de le faire. Et c'est à nous de décider les lois de la république.

Il est temps que nous sortions de notre léthargie, et de notre état d'hypnose devant la télé. Écrivons nous-mêmes notre constitution !

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Loup
Loup Rebel
Loup Rebel

Lien à ne pas manquer :
« Une Constitution Citoyenne, écrite par et pour les citoyens »