samedi 20 septembre 2014

Les barons de la santé en démocratie

Dans le domaine de la santé comme ailleurs,
la démocratie serait-elle un leurre ?
(Le billet de Loup Rebel)
« Le monde scientifique auquel j’appartiens est largement aussi corrompu que le monde politique » Haroun Tazieff
Le plus préoccupant dans nos démocraties actuelles est la référence de plus en plus systématique aux affirmations des experts. La science et ses adeptes semblent représenter aujourd'hui l'unique source de vérité, à laquelle ne pas se soumettre constituerait un délit, un blasphème. Cette nouvelle religion des temps modernes entend éradiquer toutes les autres croyances. Un moyen radical pour assoir un pouvoir indiscutable, comme au bon vieux temps de l’inquisition où tout ce qui n’était pas approuvé par l’Église et ses Évêques était considéré comme hérétique.

Je voudrais rappeler ici une citation de l'un des plus influents physiciens du XXe siècle, R. P. Feynman :
La science est la croyance en l'ignorance des experts

Tant que les médias confondent propagande et information en se faisant le relais aveugle de ces croyances, de ces manipulations aussi, la démocratie restera un leurre. Les experts, idiots utiles des oligarques, continueront de se nourrir de la crédulité des paroissiens de la pseudo-démocratie, dociles et parfaitement soumis aux préceptes de la doctrine « savante ». Ainsi, l'électeur gardera l'illusion que son droit de voter lui donne le statut de citoyen, maître des lois que d'autres décideront pour lui.

Passons à la démocratie participative, diront les défenseurs de cette façon de décider les lois de la république. J'avoue que cette idée m'a longtemps semblé la seule alternative, jusqu'au jour où j'ai poussé ma réflexion un peu plus loin :
Croire que la démocratie participative échappera au leurre désigné dans le titre de ce billet, c'est la même chose que croire qu'il suffit de changer d'habits pour devenir quelqu'un d'autre.

Si, comme l'a très justement dit Alexis de Tocqueville, « Je ne crains pas le suffrage universel, car les gens voteront comme on leur dira », le vote restera irrémédiablement soumis à la propagande, qu'il s'agisse de désigner un élu, ou de voter une loi.

La vraie question à se poser, en permanence, est de savoir l'intérêt de qui sert le discours tenu – ou rapporté – par les médias.

L'exemple le plus frappant est le discours tenu par les experts supposés défendre la santé des consommateurs de médicaments. Je parle des médecins recrutés par les grands laboratoires pharmaceutiques. Ces médecins-là ne peuvent pas faire autre chose que servir l'employeur qui les paie, sous peine de licenciement, nous sommes bien d'accord ? Et quels sont les objectifs du laboratoire, son intérêt, l'intérêt de ses actionnaires et de tous les défenseurs de la croissance, de concert avec les dirigeants politiques qui se prétendent « au service du peuple » ? L'objectif économique impose de fabriquer et vendre le plus de médicaments possible. Pas besoin de sortir de Polytechnique pour comprendre que cet objectif est non seulement incompatible avec celui de la santé des consommateurs de médicaments, mais la croissance économique du laboratoire est proportionnelle à la croissance des maladies chez les consommateurs. Faut-il vous faire un dessin ?


Comment voulez-vous qu'un tel système, fondé sur la croissance, nous conduise là où les promesses électorales nous annoncent l'avènement du paradis sur terre ?

Tant que la santé publique sera entre les mains de l'industrie pharmaceutique, l'objectif premier restera la rentabilité (le profit). 
 
Or, la croissance économique de cette industrie est incompatible, voire antinomique, avec la décroissance des maladies, puisque ses dernières constituent la source même de la consommation des médicaments produits par les grands groupes pharmaceutiques. N'oublions pas que ce sont eux qui financent la recherche médicale ! 
 
Le conflit d'intérêts est si énorme, que personne ne semble disposé à le voir ! Et ce, malgré les scandales à répétitions...  
 
L'intérêt des industriels n'est pas de tarir la source de leurs profits en fabriquant des vaccins éradicateurs des maladies, sans une contrepartie pour garantir leurs profits à venir. Si un vaccin supprime une maladie, il en faut une nouvelle pour fabriquer et vendre de nouveaux médicaments. 
 
Le vaccin participe à l'image salvatrice de l'industrie médicale, pour que les consommateurs fassent confiance les yeux fermés au médecin qui lui prescrit le remède, et au pharmacien qui lui vend... surtout que le consommateur a l'impression que la pilule est gratuite... alors pourquoi s'en priver ! En réalité, la pilule fait les choux gras des laboratoires, sur le dos des consommateurs qui paient les cotisations sociales.


Les exemples ne manquent pas de maladies créées de toute pièce par le laboratoire qui fabrique le médicament qui va avec. Ainsi, le DSM (manuel Diagnostic et Statistique des troubles Mentaux) qui recense les maladies psychiques a fait passer sa liste des pathologies – et les traitements qui leur sont associés – de 50 à 500 au cours des dernières décennies. Bien évidemment, cette « bible » est écrite par les experts psychiatres recrutés par les laboratoires qui prospèrent en fabriquant les médicaments conçus pour répondre aux besoins des 500 maladies – je devrais dire fausses maladies – nouvellement diagnostiquées. Exactement comme dans n’importe quel autre business de la grande consommation : on crée le besoin et le produit supposé le satisfaire, selon les règles marketing qui assurent les rentes des actionnaires.

Le marketing de la folie :
un commerce mensonger, pour inquiéter et vendre des maladies

La plus grande tromperie du XXe siècle, sans précédent, est le SIDA, « Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise ».

Dès le début de l'année 1983, la recherche autour du virus « LAV » (Lymphadenopathy Associated Virus) nouvellement identifié s’intensifie. Commence une grande période de caractérisation du virus et de développement de tests sérologiques, parallèlement à une recherche visant à démontrer le lien entre le virus découvert et le syndrome (SIDA).

Au cours de cette même année, une collaboration entreprise avec le CDC* à Atlanta, permit, par des études sur des sérums provenant de patients Américains et français, de renforcer l’hypothèse du lien entre le virus et le Syndrome (SIDA), en observant une corrélation entre la présence d’anticorps chez les malades et celle du virus.

Les jongleurs de mots ont transformé l'hypothèse en une certitude, faisant d'un « syndrome » une « maladie », alors que, aucune preuve n'a scientifiquement validé l'hypothèse. « Renforcer » ne signifie pas « prouver ». Qu'à cela ne tienne, exit le virus LAV, un nom de baptême a été donné à un pseudo virus accusé d’être à l’origine du SIDA : le VIH, « Virus d'Immunodéficience Humaine », bien que personne, jamais, n’a vu sous le microscope ce virus dans les prélèvements ganglionnaires ou sérologiques effectués sur des malades. Et pourtant, à défaut de photos inexistantes, la communauté scientifique en a publié moult dessins, en couleur s’il vous plait, car c’est plus crédible.
 
Est-on là dans la science, ou bien dans la science-fiction ?

Un virus fantôme, invisible, diabolisé, représentant ésotérique du mal absolu mandaté pour damner les homosexuels, les drogués, et les époux infidèles. Là où le tour de passe-passe devient la plus incroyable supercherie médicale jamais imaginée, c’est lorsque ce syndrome – le SIDA – se transforme en une « maladie administrative ». C’est-à-dire que le test sérologique qui va vous déclarer porteur du virus s’appuie sur des critères variables d’un pays à un autre. Selon le décret en vigueur dans le pays où vous faites le test de séropositivité, au sens strict, vous êtes « décrété » séropositif. Vous pouvez l’être dans un pays, et pas dans un autre… Par exemple, si un échantillon de votre sang est envoyé dans un laboratoire en Australie, vous ne serez pas séropositif, alors qu’en France vous le serez peut-être. Et si en France votre test vous décrète non-porteur du virus, peut-être que si vous envoyez votre sang en Afrique vous serez séropositif.

Je ne vais pas développer ici les détails qui conduisent à cette disparité « administrative » de la séropositivité, mais si vous souhaitez approfondir vos connaissances, internet foisonne d’informations sur le sujet. Je vous donne quelques liens ci-dessous, mais vous en trouverez mille autres en fouinant sur internet :
Interview du Professeur Montagnier (co-découvreur du VIH)
Photo du pseudo-virus VIH
SIDA : le scandale sanitaire du siècle
Les 10 plus gros mensonges sur le sida
Le SIDA : la première maladie virtuelle de l'histoire !


Selon toute vraisemblance, les principales causes du SIDA seraient à rechercher en direction des facteurs environnementaux et modes de vie :
  • La malnutrition
  • Les vaccinations multiples
  • L’usage de drogues et stupéfiants, ainsi que certains médicaments
  • La soumission à des excès de stress permanents
  • Etc.
Parmi toutes les nouvelles maladies proclamées par les experts, combien sont-elles inventées dans le but premier d’assurer la croissance des laboratoires qui produisent les pilules magiques ?

Enfin, selon les propres déclarations du professeur Montagnier, considéré comme le co-découvreur du VIH : « On peut guérir du SIDA avec des mesures simples d’hygiène, de nutrition, que le plus important ce n’est pas de vendre des produits pharmaceutiques évolués, mais de prendre des mesures sanitaires simples qui réduisent le stress immunitaires, l’activité des radicaux libres et que la nutrition avec des antioxydants est probablement le meilleur remède face au SIDA » (lire l'article).

* CDC : Centers of Disease Control and Prevention. En français, Centres pour le contrôle et la prévention des maladies.

À lire également : « La nouvelle dictature médico-scientifique », de Sylvie Simon. Son livre est présenté sur le site web consacré à l’auteur : L’atelier de la mémoire de Sylvie Simon
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Loup
Loup Rebel
Loup Rebel

Incitation à la désobéissance civique

Les Croix-ZAD des temps modernes contre les GPI
(Le billet de Loup Rebel)

Préambules pour les novices en matière de Croix-ZAD :

GPI = Grand Projet Inutile (Ferme aux mille vaches, Notre Dame des Landes, barrage de Sivens, construction d’un stade dans le parc boisé d’une zone urbaine, etc.)
ZAD = Zone À Défendre. Lorsque, sous un fallacieux prétexte d’aménagement du territoire, la démocratie franchit les frontières de la voyoucratie, une Croix-ZAD s'impose.

Règle d'or :
En démocratie, tout GPI doit être approuvé par les citoyens concernés. À défaut, une ZAD sera occupée par la population pour s'opposer au GPI décidé contre sa volonté.
De plus en plus souvent, un peu partout, un espace naturel est menacé par la convoitise de forces occultes hégémoniques qui décident de s'approprier une zone publique sous le prétexte d'un « Grand Projet Inutile » (GPI). Les habitants du territoire convoité sont beaucoup moins dociles aujourd'hui que jadis, car mieux informés sur le sens du mot « démocratie ». Une résistance se met spontanément en place pour s'opposer au GPI, faisant de l'espace naturel menacé une « Zone À Défendre » (ZAD).
Exemples fréquents de GPI :
Une forêt menacée par les forces occultes des GPI souhaitant faire la part belle à l’agriculture industrielle, ou bâtir un barrage à 8 millions d’€uros (fonds publics bien sûr), ou encore construire un aéroport, voire massacrer un littoral à coup de béton pour en retirer une manne juteuse (pour les promoteurs). Une authentique ZAD doit alors se former sur les lieux du projet criminel, une « Zone À Défendre », un endroit où tout est possible, où on occupe le terrain, où on fait de l’auto-construction, des cabanes, ou on s’accroche aux arbres, où on repousse les incursions des CRS, où on sème et cultive la terre, où on récolte pour nourrir les résistants, où la désobéissance civique est de rigueur pour revendiquer les véritables projets de société : la transition énergétique, la décroissance, la permaculture, le respect de l’environnement... et aussi la démocratie, la grande oubliée dans la plupart des GPI.
incitation à la désobéissance civique
Alors, si près de chez vous aussi se fomente un GPI sans que l'on vous ait demandé votre avis, unissez-vous, rebellez-vous, et occupez le terrain pour vous opposer aux décisions prises sans concertation démocratique.
Prenez garde aux ruses de certains élus qui se parent de l'habit démocratique pour vous tromper : par exemple, après que la décision soit prise par le conseil municipal de votre commune pour un projet (financé par vos impôts), le Maire annonce une « consultation publique » auprès de la population pour le projet en question... En démocratie, cette façon de procéder relève de l'imposture. La consultation doit se faire avant la décision. N'hésitez pas à dénoncer ces supercheries, car elles démontrent que vos élus sont plus proches de la voyoucratie que de la démocratie.
L’élu le plus grotesque n’hésitera pas à invoquer la constitution de la Ve République pour vous clouer le bec : « Vous m’avez élu pour 5 ans de pouvoir indiscutable, donc c’est moi qui décide, c’est ça la démocratie ». Dans ce cas, la séquestration du tyran est un recours légitime, même s’il n’est pas tout à fait légal. C’est un cas de force majeure qui impose le devoir de désobéissance civique.

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Loup
Loup Rebel
Loup Rebel

samedi 13 septembre 2014

La crise de l’adolescence :
une crise d’amour

(Paroles de Psy)

« Je t’aime, moi non plus »

« Vivre ensemble nous tue, nous séparer serait mortel »

« Quoi de plus violent que l’amour ? »


Dans un couple, il arrive que l’amour soit si intense que la liberté de chacun se voit réduite à une dépendance à l’autre. Contrairement aux idées reçues, c’est probablement la première cause de divorce, ou de séparation, qui pousse celui ou celle qui se sent piégé dans cet enfermement à rompre le lien d’aliénation à l’autre. Le plus étrange, c’est que pour sortir de cette emprise amoureuse les protagonistes n’y parviennent qu’au prix d’une crise, souvent violente, pathétique et affligeante. Aux yeux de tous, cette traversée qui conduit au naufrage du couple est perçue comme un drame du désamour : « je ne t’aime plus ». 

Eh bien je puis vous affirmer que c’est tout le contraire, ce drame est une crise d’amour, que l’inconscient a déguisé en désamour pour les besoins de la cause : « je t’aime trop, plus que moi-même, ce qui me conduit à faire toute chose pour toi, et rien pour moi, pour répondre à tes seules attentes, et jamais aux miennes. Si je veux vivre et exister, ne plus être esclave du lien qui m’aliène à toi, je dois te quitter ». Malheureusement, ce discours est inconscient, le plus souvent. En prendre conscience permettrait de se séparer « un peu », plutôt que d’aller vers un divorce ou une séparation radicale : « Je t’aime tellement que si je veux vivre et exister – par moi-même et pour moi-même – je dois sortir de l’emprise qui m’enferme dans notre prison amoureuse ». 

Cette introduction permet de comprendre autrement la difficile période de l’adolescence qui plonge la famille dans une crise, tout aussi violente, pathétique et affligeante, que celle qui conduit un couple vers le naufrage fatal. Les liens d’amour réciproques qui lient le parent à son enfant n’échappent pas aux affres décrites ci-dessus (la seule différence, c’est qu’ils ne sont pas érotisés ; du moins cette dimension n’est-elle pas perceptible, consciemment, interdit de l’inceste oblige). 

Avez-vous déjà essayé de vous séparer d’une personne que vous aimez plus que tout ?

C’est pourtant bien ce qui se passe pour l’ado, lorsqu’il prend conscience qu’il va devoir quitter maman, et s’éloigner de papa, pour avancer dans sa vie. Il sait que cette séparation est inévitable, aussi douloureuse soit-elle, s’il veut échapper à l’emprise parentale, et se soustraire de l’autorité à laquelle il s’est soumis par amour. Car l’amour de l’enfant pour ses parents ne lui a pas laissé d’autre choix que leur obéir, se soumettre à leurs désirs.    

Avez-vous déjà été quitté par une personne que vous aimez plus que tout ?

C’est pourtant ce qui vous arrive lorsque votre enfant se transforme en adulte, avant de vous quitter. 

La crise qui accompagne cette période est du même ordre que la crise d’amour décrite en introduction. C’est bien pour cela qu’elle est souvent perçue comme une crise de désamour… En prendre conscience permet au parent d’accepter la séparation, voire de s’en réjouir pour le bonheur de son enfant : « Je t’aime tellement que si je veux te voir vivre heureux et exister – par toi-même et pour toi-même – je dois t’aider à sortir de l’emprise qui t’enferme dans l’amour aliénant que tu me portes ». Cette prise de conscience permet à l’ado comme au parent de faire face à la séparation, aussi douloureuse soit-elle, sans pour autant en passer par une rupture radicale du lien. Lien qui au contraire s’en trouvera renforcé, car dépouillé des scories de la possessivité.  


Ainsi, il devient possible de porter un autre regard sur cette délicate traversée qui conduit l’enfant jusqu’à l’orée de sa vie d’adulte. On ne parlera plus de l’âge « ingrat », mais de l’éclosion victorieuse d’une très belle histoire d’amour. 

L'immense majorité de l'humanité est habitée par l'amour, même quand elle semble n'en rien savoir. Mais ce que les humains ignorent, et qui les conduit à la barbarie, c'est que rien n'est plus porteur de violence que cet amour qui les habite ; et quand le volcan se réveille, il dévaste tout sur son passage. Apprendre ça à nos enfants est plus important que leur apprendre l'art de la guerre, car c'est le seul moyen de canaliser cette « violence amoureuse », de la dépouiller de ses scories de la possessivité.  

Si nous ne voulons pas succomber à l'implacable tyrannie dont l'amour est capable, nous devons prendre conscience de cette violence en sommeil dans les liens d’amour, et de sa propension au despotisme. 


Tant de choses demeurent dans l'ombre de l'inconscient, qu'il est sans doute plus facile de voir le fond d'un océan quand on regarde la surface de l'eau que de saisir toutes les causes qui nourrissent une douleur au fond de l'âme. 
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Paul Dussert
Votre Psy en ligne
Autre billet autour du même thème :

Violence ordinaire d'une mère


samedi 6 septembre 2014

Appel pathétique à l'idolâtrie républicaine

(Le billet de Loup Rebel)

Zoom sur l'impopularité du chef de l'État
et son gouvernement (au 5 septembre 2014)


Un peu plus de deux ans après son élection, seulement 13 % des Français font encore confiance au Président, et 30 % au Premier ministre pourtant fraichement nommé. Un niveau inégalé dans le baromètre TNS Sofres-Le Figaro Magazine.

Ce sondage ayant été réalisé avant la sortie du livre de Valérie Trierweiler, les raisons de la disgrâce du chef de l'État sont à rechercher ailleurs.

Le président de la République paie à la fois son impuissance et ses trahisons.

Le livre explosif de Valérie Trierweiler n'est pas la cause première de l'impopularité inédite du chef de l’État. Il est la goutte qui fait déborder la colère de ses électeurs cocufiés.

Le coup de grâce assené par celle qu'il a profondément humiliée par la façon dont il l'a répudiée ne fait que mettre en lumière la face cachée d'un homme qui ne parvient plus à dissimuler la priorité de ses ambitions personnelles derrière ses mensonges. On se souvient de ses envolées lyriques : « Moi Président... »

La réaction de François Hollande l'enfonce plus profondément encore dans les sombres abysses de ses ambitions personnelles qu'il fait passer avant son prétendu humanisme. Très mal conseillé à mon avis, il commence par culpabiliser ses détracteurs en les accusant de mettre en danger le caractère « sacré » de la République. Puis il affirme avec insistance qu'au nom du chèque en blanc que lui ont signé 50 % des électeurs parmi les 70 % qui se sont exprimés (ça fait 35 % des Français), il accomplira son mandat jusqu'au bout, sans rien changer à ses trahisons. Ce qui revient à nous dire :
  • « Ma fonction de Président de la République est sacrée,
  • vous ne pouvez que la respecter,
  • en votant pour moi vous m'avez investit du pouvoir souverain,
  • et c'est donc à moi seul de décider,
  • vous n'avez plus votre mot à dire. »
Ce qui est exactement le contraire des affirmations du même homme avant d'être élu :


Certains ont parlé « d'attentat à la démocratie », démocratie qui n'est plus la souveraineté du peuple, mais celle de son représentant qui s'autoproclame « monarque investi du pouvoir absolu ». Comme au bon vieux temps des Rois. La seule différence, qui n'en est finalement pas une : 
  • le Roi montait sur le trône au non de son appartenance à une dynastie,
  • le Chef d'État de la Ve République règne à l'Élysée au non de son appar­te­nance à l'aristocratie.
Aujourd'hui, les Français rejettent cette idolâtrie soigneusement nourrie par les oligarques avec la formule magique qui leur assure la signature du chèque en blanc pour 5 ans de pouvoir absolu : « La démocratie, c'est l'élection des représentants du peuple ». Cette assertion est une gigantesque tromperie, car seules les élites ont les moyens de se faire élire, et pour y parvenir, seule la séduction par des promesses mensongères conduit à évincer les rivaux, avec toute la surenchère que cela implique. De fait, le candidat élu ne peut être que le plus habile menteur.
La désignation des représentants du peuple ne peut plus (et ne doit plus) se faire par ce biais. La question est de savoir si les Français sont disposés à « se » faire confiance (démocratie participative), plutôt que de signer un chèque en blanc au prince charmant le plus séduisant. Car la séduction n'est qu'apparence pour tromper. Dans le milieu du grand banditisme, la séduction est le gage de réussite N° 1, exactement comme dans le milieu des hommes politiques (les femmes s'y mettent aussi).

La solution ?

La seule qui permet toutes les parités, femmes/hommes, classes sociales, origine culturelle, etc. est celle mise en œuvre dans les cours d'Assises pour désigner les jurés. En désignant les représentants du peuple par tirage au sort, la démocratie retrouve son sens premier, issu du grec ancien δημοκρατία/dēmokratía, « souveraineté du peuple ».

En affirmant qu'il ne se défera jamais de son mandat, non seulement le Président de la République renie les engagements qu'il avait pris devant les électeurs, mais il revendique « SA » souveraineté à lui, au détriment de celle du peuple qui désapprouve sa politique à 87 %.

Oui, 87 % des Français désavouent la gouvernance du chef de l’État et de ses ministres.


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Loup
http://blog.louprebel.fr/2014/09/appel-pathetique-lidolatrie-republicaine.html
Loup Rebel