« La vérité s'inscrit toujours
en négatif de l'apparence »
Un discours qui interpelle et en perturbent plus d'un, mais ne pas s'y arrêter, c'est se voiler la face.
Certains disent ne pas comprendre la "pensée" de Francis Cousin.
Mais... qu'en est-il au juste de cette "pensée de Francis Cousin" ?
Ce qu'on dit être la pensée de Cousin n'est en réalité pas la pensée de Cousin.
C'est lui-même qui le dit, et il a raison... car la "pensée de Francis Cousin" ne fait que reprendre la pensée de Marx...
Francis Cousin ne fait que rapporter la radicalité de l'Histoire, tel qu'elle a traversé le temps depuis des millénaires en suivant son cours, entrainant l'humanité malgré elle dans des métamorphoses destructrices de l'«humain». D'où les luttes permanentes (révoltes, révolutions, insurrections, etc.) des "êtres" (humains) contre l'écrasement qui leur a été imposé par la dictature de l'avoir et de l'argent qui le contrôle. Écrasement qui conduit à l'aliénation et à la soumission volontaire des populations aux régimes démocratiques qui relayent la dictature du Capital et de la marchandise.
Oui, on le sait, c'est là le contraire de ce que beaucoup aimeraient entendre. Mais si cette surdité retarde l'explosion inévitable qui poussera l'«être» (humain) à tout détruire ce qui le détruit, cet empêchement n'est que provisoire, car rien n'arrête le cours de l'Histoire.
Voir « Tuons le capital avant qu'il ne nous tue »
Pour Francis Cousin, la démocratie, serait la dictature absolue du capital. S'il a raison, nos postures, nos analyses, et nos combats pour instaurer plus de démocratie demandent peut-être à être révisés...
La démocratie, c'est la dictature absolue du Capital
Démocratie peut se traduire par "système de l'argent en mouvement"
Ou encore : "système de la valeur d'échange qui se répand sur le territoire pour le coloniser"
La démocratie... un mot sacralisé par tous les défenseurs de l'économie capitaliste. Tous disent vouloir sauver la démocratie, et mettent en garde contre les dangers qui pourraient la menacer.
Mais... quel peut bien être l'intérêt des représentants du Capital à manifester un tel protectionnisme pour défendre cette putain de démocratie ?
Alors, une question vient spontanément à l'esprit...
« Et si la démocratie était le berceau idéal du capitalisme...?
Le creuset du "libéralisme" dans lequel toutes les libertés lui sont données pour agir à sa guise et dicter ses propres lois...? »
Ce qui pousse à se poser en toute logique ces questions, c'est parce que le modèle économique capitaliste a pris son essor en même temps que la démocratie. En particulier avec la constitution des États-Unis d'Amérique, le chancre du capitalisme. Comme si la démocratie avait été l'instrument politique offrant la meilleure opportunité pour instaurer le spectacle de la marchandise et son aliénation.
La démocratie se montre alors comme une véritable machine de guerre aux rouages bien huilés pour aliéner les peuples à la marchandise, et les accompagner en douceur vers une soumission volontaire librement consentie.
Du coup, se battre pour plus de démocratie, c'est peut-être se battre pour plus d'aliénation à la marchandise, plus de liberté pour les banques, plus d'opportunité pour les rentiers du Capital, et plus de consentement à la soumission volontaire des peuples. Et aussi, plus de facilité pour remplacer le salariat par l'ubérisation de la production, bien plus "rentable". Exit les grèves, les syndicats, les "charges" sociales et autres cotisations pour financer le chômage, exit aussi les licenciements et ses couts exorbitants.
Plus un État parle de démocratie, plus cet État est policier.
Se battre pour demander la démocratie directe, une démocratie juste, une démocratie plus représentative, c'est soutenir et défendre le capitalisme...
Car la démocratie est par essence le système de la valeur d'échange qui se répand sur le territoire pour le coloniser et de manière impérialiste le régenter
Bref, plus de démocratie, c'est la voie royale pour plus de capitalisme et de profits.
C'est le meilleur tremplin vers la liberté despotique du profit.
Vous n'en croyez pas vos yeux de lire ça ?
Alors, posez-vous la question de savoir pourquoi nos dirigeants défendent si farouchement cette putain de démocratie, en se vautrant dans les mensonges de campagnes électorales. Et pourquoi les États-Unis et ses alliés déclarent-ils des guerres aux États insoumis à l'empire capitaliste, sous le prétexte d'instaurer la démocratie dans ces pays indépendants et souverains ?
Dans la vidéoconférence ci-après du 30 avril 2016 à Lille, Francis Cousin explique comment la démocratie est la dictature absolue du capital, et surtout, la stratégie mise en œuvre par la puissance étasunienne pour détruire les capacités économiques de l'Europe, par la vassalisation des pays de la zone euro.
Francis Cousin - Lille - 30/04/2016 - 1re partie - Conférence
Pour une critique de la dictature démocratique du spectacle de la marchandise terminale...
De Karl Marx à Guy Debord, vers l'abolition de l'argent et de l’État.
Francis Cousin - 30/04/2016 - 2e partie - Questions du public
Pour une critique de la dictature démocratique du spectacle de la marchandise terminale...
De Karl Marx à Guy Debord, vers l'abolition de l'argent et de l’État.
Si nous ne révisons pas nos postures, nos analyses,
et nos combats pour instaurer plus de démocratie,
nous risquons d'être les idiots utiles du Capital.
Lire "Contribution à la critique de l’économie politique" de Karl Marx peut aider à comprendre que Francis Cousin ne tient pas son propre discours, mais ne fait que reprendre celui des philosophes depuis les présocratiques, ce qu'ont également fait Marx et Engels.
C'est l'analyse philosophique de la radicalité historique faite par Karl Marx et Friedrich Engels que Francis Cousin rapporte dans son discours.
Si nous ne voulons pas que le Capital nous tue,
nous devrons tuer le Capital.
Nous n’avons pas d’autres alternatives que de sacrifier
ces 1 % de la population pour sauver les autres 99 %
Nous devons le faire ! Faisons-le !
« Si nous voulons inverser la stratégie de la mondialisation capitaliste, nous devons nous unir, avoir pour objectif de déposséder les grands actionnaires des moyens de production, pour les mettre à la disposition des peuples. Ce mouvement doit être planétaire. De l’autre côté, sur le continent latino-américain on remarque que le tonnerre gronde, nombreux sont les pays qui refusent de se soumettre à la domination dictée par les stratèges de l’ombre de la grande finance.
Le dévoiement que l’on a connu dans les républiques de l’est ne doit pas faire renoncer les peuples à construire un avenir meilleur, non pas pour reconstruire ce qui a échoué, mais pour réellement édifier la société moderne dont l’homme a besoin aujourd’hui, celle qui produira une mondialisation voulue par les peuples, celle où l’indépendance de chacun sera respectée, celle de la coopération pour l’exploitation des ressources, celle de la fraternité et de la paix. Et si toutefois le frein à cette marche révolutionnaire était un nom ou un mot, il ne faudrait pas que les révolutionnaires de demain s’embarrassent de ces particules pour conduire cette révolution, l’important étant le contenu et non pas la forme, qui elle, s’inscrit dans la pensée réactionnaire.
La planète va mal, c’est une guerre économique, écologique, qui est en mouvement. Elle est mondiale, parfois avec des armes, parfois sans armes, mais l’objectif des nantis de la terre est le même : l’asservissement des peuples au service d’une poignée de riches.
Les combats sont rudes, aucune solution ne doit être négligée, l’homme peut se sauver et sauver la planète de cette apocalypse qui l’attend. Pour cela, tous unis, gens du peuple, scientifiques, intellectuels, savants, philosophes, doivent s’unir en mobilisant toute leur énergie et agir sans relâche contre ces malfaisants qui méprisent la condition humaine pour augmenter leurs profits.
Dans cette guerre, espérons que les peuples du monde ne laisseront pas le dernier mot à ces parasites qui détruisent la planète et les hommes qui l’habitent, et qu’ensemble, nous réussirons à les éradiquer pour aller vers un monde de paix et de fraternité. »
(Texte inspiré des propos de Roland Vartanian)
Francis Cousin :
« Ou on détruit le capital,
ou le capital nous détruit »
Francis Cousin : la crise terminale du Capital
la crise est le moment du choix, le moment ou un choix radical doit être fait :
continuer dans la société de l'argent qui détruira tout, ou créer la communauté de l'être
« la crise terminale du Capital n'est pas seulement une crise économique, c'est également une crise ontologique, c'est la crise du Tout
Les pesticides, l'extinction des espèces animales et végétales, la pollution de l'air, de la terre, des océans, les cancers, les maladies dégénératives, la destruction des identités sexuelles, le terrorisme d'état, les guerres en Syrie, en Ukraine, en Irak, en Libye, toutes les guerres, la réécriture de l'histoire, les maladies mentales, la misère sexuelle, la pornographie, les suicides, les antidépresseurs, le chaos migratoire, l'aliénation au travail, la marchandisation des foetus, la mafia, les drogues, la pédocriminalité, la pauvreté, les divertissements du faux plaisir, la crise mondiale du crédit et de l'endettement, les relations factices et narcissiques à l'autre, la misère des relations, l'avortement généralisé, les radiations électromagnétiques, les épandages chimiques aériens, les déchets nucléaires.
Partout où que l'on regarde, quel que soit le champ donné, tout est en train de fissurer, tout s'effondre. Tout partout est en train de craquer et le Capital n'a plus d'autres issus que la manipulation terroriste, la manipulation monétaire et le chaos migratoire pour enrayer la lutte.
Cela fait bien longtemps que l'homme et son extériorité sont devenus marchandises, des biens que l'on vend et que l'on achète, désacralisés.
Le Capital dans sa phase ultime et dernière a désacralisé la chose la plus sacrée en ce monde, le foetus, symbole du devenir de l'humanité, en généralisant l'avortement puis en généralisant la marchandisation de celui-ci, la désacralisation-destruction est donc totalement advenue, l'homme, qui est la nature, a tué son dehors et son dedans, la nature se tue elle-même.
Invisible à l’œil, la destruction du vivant est maintenant universelle et permanente à chaque instant grâce à la pollution de l'air, de l'eau, de la terre, aux radiations, qui viennent altérer les atomes, nos atomes, notre intimité la plus profonde est dévorée par le capital.
Le capital est un cannibalisme de pandestruction.
On ne peut plus rien reformer en effectivité réelle si on ne détruit pas tout.
L'idée qu'on pourrait construire un mur momentané sur un sujet donné par rapport à une destruction donnée est une illusion.
La seule idée qui puisse tenir où toute l'inhumanité du capital est en mouvement, c'est qu'il faut s'affronter contre la totalité du capital.
Tout se tient aujourd'hui en une unité parfaite : le capital est vampirisme de la vie, il est destruction absolue de notre essence.
Face à l'absolue dévastation, la seule riposte est l'absolue récusation.
Le compromis n'est plus possible.
La crise : du grec krisis κρίσις, action de faire un choix, de faire un jugement.
Nous sommes en état de crise totale, nous sommes dans la position ou nous devons faire un choix décisif, radical, ontologique.
La crise est le moment du jugement, la crise dernière, celui du jugement dernier, le moment du choix, l'indistinction générale oblige la distinction.
La crise est le moment du choix, le moment ou un choix radical doit être fait :
continuer dans la société de l'argent qui détruira tout,
Un questionnement sur les origines de la violence
dans des régimes prétendus "démocratiques".
Notre intelligence collective est trompée,
et nous ferions bien de ne plus cautionner
un système pernicieux donnant les pleins pouvoirs
à des imposteurs mafieux déguisés en démocrates.
La forme et le fond...
Dans un régime démocratique, la classe dominante cherche à obtenir le consentement des classes populaires par la manipulation. Le principe d'adhésion consentie préside à la forme démocratique de gouvernance.
La répression sociale caractérise la forme des régimes totalitaires, quand la classe dominante cherche à soumettre par la force les classes populaires. Chaque fois qu'une classe dominante cherche à imposer ses règles et ses lois par la force et la répression sociale, on sait qu'on se trouve dans un régime totalitaire, et pas dans une démocratie.
Cela ne change rien sur le fond, car un "gouvernement" est toujours l'exécutif des pouvoirs économiques et financiers qui mènent le monde.
Se révolter, oui, mais contre qui, ou contre quoi...?
Dans une insurrection, comme dans une révolution, la première question, c'est de savoir si l'on conteste la forme ou le fond. Se révolte-t-on contre les pouvoirs économiques et financiers qui mènent le monde, ou bien contre l'exécutif de ces pouvoirs, c'est-à-dire les gouvernements...?
Bref, qui est le véritable oppresseur...? Est-ce l’État et ses forces de l'ordre (policiers, gendarmes, CRS et autres milices armées), ou bien les pouvoirs invisibles qui tirent les ficelles dans l'ombre...?
La révolution peut-elle se faire sans violence ?
Si la réponse est OUI, ou “peut-être”,
la question suivante sera de savoir "comment" ?
Le but d'une révolution, c'est un renversement, pour inverser les rôles. Renverser une minorité dominante ne peut se faire que sous la contrainte, car on n'a jamais vu qui que ce soit abandonner ses privilèges sans résister, sans se battre pour les conserver.
La première violence :
Mère de toutes les autres, c’est la violence institutionnelle. Celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations. Celle qui écrase et lamine des millions d’hommes et de femmes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
(Helder Camara)
La révolution est le fruit qui pousse
sur l'arbre de la soumission,
de l'injustice, des inégalités, et de l’oppression.
La soumission, et son corolaire, l’oppression, conduisent irrémédiablement à la révolte, et la révolte est le détonateur qui met le feu aux poudres. Un feu qui attise la brulure du sentiment d'injustice chez celles et ceux ayant goûté au fruit qui murit sur l'arbre de la soumission.
La seconde violence :
C’est la violence révolutionnaire, qui nait de la volonté d’abolir la violence institutionnelle.
(Helder Camara)
L'inversion les rôles, c'est soumettre la minorité dominante à la volonté de la majorité soumise. C'est quand nous, la majorité soumise, décidons de soumettre à notre volonté à nous, le peuple, la minorité tyrannique qui veut nous soumettre.
Dans une révolution, la violence n'est pas le fait des révolutionnaires, mais celui des résistances de la minorité dominante à abandonner ses privilèges, qui lui permettent de se vautrer dans la corruption, l'injustice et les inégalités en toute impunité.
La troisième violence :
C’est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la violence révolutionnaire en se faisant l’auxiliaire et la complice de la violence institutionnelle, celle qui engendre toutes les autres.
(Helder Camara)
Les forces répressives mises en œuvre par cette minorité despotique seront d'autant plus violentes que nous serons trop peu nombreux à participer à la révolution. En revanche, si nous sommes le plus grand nombre pour soumettre à la volonté du peuple les crapules qui squattent le pouvoir, alors, la violence sera évitée, ou du moins très limitée.
Il n’y a pas pire hypocrisie que de n’appeler violence seulement la deuxième (violence révolutionnaire), en feignant la première qui la fait naitre (violence institutionnelle), et la troisième qui la tue (violence répressive).
(Helder Camara)
... Le paradoxe de la non-violence ...
« Dans la lutte contre la violence subie,
refuser toute violence oblige à utiliser la violence
pour s’opposer à la violence institutionnelle,
celle que nous subissons ».
Dans tous les cas,
dans toute révolution la responsabilité de la violence incombe
à la minorité dominante dans son sentiment ignoble et morbide
de toute-puissance et d'impunité.
La lucidité sur...
... le gouvernement invisible du pouvoir monétaire...
Du jour où un État abandonne le privilège de sa création monétaire au profit exclusif des banques privées, il devient un État privatisé, soumis à la mafia bancaire qui lui confisque au passage sa souveraineté.
La privatisation des États, en Amérique du Nord et en Europe, est en marche depuis plus d’un siècle. Elle s’est concrétisée en France à l’insu de tous ou presque le 3 janvier 1973, sous la Présidence de Valéry Giscard d’Estaing, avec l’adoption de la loi n° 73-7 sur la Banque de France et la création monétaire.
Tout a commencé juste avant la Première Guerre mondiale, avec l’entrée en scène discrète du dollar sur la scène mondiale.
Pendant que l’Europe préparait la guerre qui allait la ruiner, elle ne prêtait pas attention à un événement monétaire qui allait avoir des conséquences gigantesques pour l’économie de la planète : la signature, le 23 décembre 1913, d’une loi instituant une "banque centrale privée" constituée par un cartel de banques d’affaires dirigées par les groupes financiers Rothschild et Rockefeller, et frauduleusement baptisée "Federal Reserve Bank".
Cette escroquerie sémantique est à l’origine de la plus grande arnaque financière internationale de tous les temps.
Mayer Amschel Rothschild, alias Mayer Amschel Bauer (1), le fondateur de la dynastie banquière des Rothschild, a prononcé un jour cette phrase devenue célèbre :
Permettez-moi d’émettre et de contrôler la création monétaire d’un pays et je me moque de qui écrit ses lois.
La FED, ou Federal Reserve Bank
Presque tout le monde s’imagine qu’il s’agit de la banque centrale des États-Unis et donc de la propriété collective, publique et inaliénable du peuple américain. Il n’en est rien. Pour ceux qui l’ignorent encore, il faut savoir que la FED n’est pas fédérale, comme son nom officiel le laisserait supposer, mais qu’elle est une société privée à but lucratif.
Qui sont les propriétaires de la FED ?
Rothschild Banks of London and Berlin
Lazard Brothers Bank of Paris
Israel Moses Sieff Banks of Italy
Warburg Bank of Hamburg and Amsterdam
Lehman Brothers Bank of New York
Kuhn Loeb Bank of New York
Chase Manhattan Bank of New York
Goldman Sachs Bank of New York
« Il n’existe pas de moyen plus efficace pour prendre le contrôle d’une nation que de diriger son système de création monétaire », disait M. Phillip A. Benson, le 8 juin 1939…
Et en effet, la finance internationale a fini par prendre le pouvoir absolu sur le monde, en utilisant cette escroquerie sémantique.
Charles A. Lindberg, le père du célèbre aviateur, a déclaré : "Cette loi établit le plus gigantesque trust sur terre. Lorsque le Président Wilson signera ce projet de loi, le gouvernement invisible du Pouvoir Monétaire sera légalisé... le pire crime législatif de tous les temps est perpétré par cette loi sur la banque et le numéraire."
Le dollar flottant :
l’escroquerie monétaire du millénaire
En 1965, le Général de Gaulle put encore exiger des États-Unis le remboursement en or d’une dette de 300 millions de dollars. Cinq ans plus tard, au moment de la guerre du Vietnam, la couverture or n’était plus que de 55 % et elle est tombée à 22 % un an plus tard en 1971.
Or, à cette date les États-Unis avaient dépensé 500 milliards de dollars dans leur effort de guerre au Vietnam alors qu’ils ne possédaient plus qu’une réserve de 30 milliards de dollars en or.
De nombreux citoyens du Rest of the World (Reste du Monde), emboîtèrent le pas au Général de Gaulle et des demandes de conversion en provenance de diverses banques centrales étrangères provoquèrent un vent de panique si bien que le 15 août 1971, acculé, le Président en exercice de l’empire, Richard Nixon, fut contraint de demander à la FED de prendre une décision en forme de coup de poker : abandonner purement et simplement la convertibilité du dollar en or. N’ayant plus les moyens de racheter ses billets, la FED, en accord avec le pouvoir exécutif de l’empire, décida que le cours du dollar flotterait au gré de l’offre et de la demande…
Conséquences de cette décision :
Le dollar n’avait plus de couverture or.
Le dollar avait également perdu la garantie de l’État !
Cette décision fut le premier gigantesque coup de force des États-Unis, un véritable coup d’État monétaire et un coup de pied dans la fourmilière de l’économie mondiale. Elle marque l’entrée des États-Unis dans l’ère ouvertement militaro-impériale. Une ère "offensive", précisément décidé à la suite du déclenchement d’une guerre déjà fondée, elle aussi, sur un mensonge et une manipulation médiatique de l’opinion intérieure et des opinions mondiales, celui d’une attaque, totalement inventée, de la flotte américaine par le Vietnam du Nord dans la baie du Tonkin.
Ce fut la première manifestation spectaculaire d’un mépris pour le reste du monde, pudiquement appelé unilatéralisme qui allait croître et embellir au fil du temps.
La servitude volontaire
L’Amérique n’est puissante que parce que nous sommes à genoux à ses pieds.
Bien plus que sur des courbes et des équations mathématiques, l’économie repose sur la psychologie des peuples et des États. L’étalon or-dollar déconnecté de la référence or, les États utilisateurs du dollar étalon devaient soit manifester une allégeance aveugle à l’empire et accepter une soumission passive à ses décisions, soit croire en l’existence d’un État à la vertu miraculeuse qui n’aurait jamais la moindre tentation de créer fictivement de la monnaie et d’arrondir ses fins de mois en achetant au Reste du Monde beaucoup plus de marchandises et d’équipements divers que ce qu’il aurait pu le faire grâce à la richesse réelle produite par son économie.
Et l’histoire révèle que rien n’est plus facile à imposer qu’un miracle, comme le prouvent les dogmes des diverses religions de la planète. Et le miracle, somme toute modeste par rapport à ceux véhiculés par les croyances comme la naissance virginale ou la résurrection, que l’empire a réussi à répandre, fut la croyance en sa vertu, en son honnêteté et en son désir d’agir pour le bien de l’humanité. De plus l’irrationalité de ce qu’on appelle "les marchés financiers" n’est plus à démontrer, surtout lorsqu’on leur présente l’appât de bénéfices immédiats.
Avec le dollar flottant, toutes les digues étaient rompues et, comme le disait le sapeur Camembert, "quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites". Les États-Unis pouvaient dorénavant créer autant de monnaie que le supporteraient leur prestige et celui de leur économie. Sans couverture, ce n’était rien d’autre que de la fausse monnaie, ou monnaie de singe.
C’est bien ce qui est arrivé, puisque depuis 1971, la richesse produite par l’économie de l’empire a quadruplé, alors que la masse monétaire qu’il a déversée sur le globe a été multipliée par quarante.
Les habitants des banlieues du Rest of the World ont beau être d’un naturel crédule et soumis, notamment les Européens, et béer d’admiration devant leurs "libérateurs" de 1 944, il n’aurait peut-être pas été si facile d’inciter leurs banques centrales à continuer d’accorder au dollar flottant, donc devenu aussi consistant qu’un caramel mou, un statut privilégié et à utiliser ce pseudo étalon comme monnaie unique des échanges entre eux et comme monnaie de réserve de leurs propres banques centrales. Le mark allemand et le franc suisse jouissaient à l’époque d’une solidité et d’un statut enviables.
L’empire a donc trouvé un stratagème particulièrement efficace et contraignant pour que la vassalisation des économies mondiales puisse se poursuivre à son bénéfice exclusif par le truchement d’un système qui n’avait plus rien de concret ou de scientifique.
Reposant sur la confiance des utilisateurs, il était du ressort exclusif de la psychologie.
La création d’une fausse monnaie : le pétrodollar
Le pétrole, hier comme aujourd’hui, n’est pas un produit ordinaire. Il est le moteur de toute l’économie mondiale. Ce que les États-Unis ne pouvaient plus faire avec la seule arme d’un dollar faiblissant, ils tenteront de le réaliser par l’alliance du dollar avec le pétrole. L’opération connut une belle réussite pendant trente ans.
Pour cela, il leur fallait un comparse complaisant, un complice qui trouverait également son propre intérêt dans cette alliance. Ce fut le royaume de la famille Saoud, appelé Arabie Saoudite qui accepta de jouer ce rôle.
Le cadeau sans prix que le royaume saoudien fit à l’Amérique au début des années 1970, en échange d’une "protection militaire" et de divers "avantages économiques", fut de libeller et de vendre son pétrole exclusivement en dollars. Comme il s’agit du plus gros producteur et du membre le plus influent de l’OPEP, les autres monarchies du Golfe, en bons moutons de Panurge proaméricains, suivirent le mouvement, si bien que l’habitude, puis une sorte de loi tacite s’imposèrent : pour acheter du pétrole, il fallait des dollars.
Et on pouvait obtenir des dollars de deux façons :
Acheter des produits américains, ce qui dopait l’industrie de l’empire et procédait en quelque sorte au blanchiment d’une monnaie fictive créée par un simple jeu d’écriture, une variante d’un "argent sale".
Utiliser exclusivement les dollars dans les échanges entre États.
On faisait ainsi entrer dans un circuit commercial classique à l’extérieur des USA des billets de banque qui, à l’origine, étaient simplement du papier imprimé. Du coup, une monnaie fictive créée ex nihilo par des institutions financières privées de l’empire trouvait par la magie de ce mécanisme un statut officiel de monnaie réelle.
Comme cette masse flottante de monnaie circulait en dehors de l’État émetteur puisque, de fil en aiguille, elle était devenue l’étalon international des échanges de toutes les marchandises, la créance n’était jamais présentée au débiteur. Celui-ci pouvait d’autant mieux continuer à créer de la monnaie que la demande de pétrole était de plus en plus importante. La quantité de monnaie augmentait donc parallèlement à l’augmentation de la demande de pétrole dans le monde.
Ainsi la monnaie privée des financiers américains est devenue, de fil en aiguille, la monnaie mondiale dominante : 75 % de la monnaie mondiale sont des dollars. De plus, tantôt par des pressions, tantôt par des menaces, tantôt par suivisme, lâcheté, indifférence ou ignorance des utilisateurs, les dollars représentent 80 % des fonds détenus par les banques étrangères. Je reviendrai ultérieurement sur les liens entre l’invasion de l’Irak et la décision de Saddam Hussein de vendre son pétrole en euros.
En attendant, la martingale fonctionnait à la perfection et il est avéré que l’empire américain en faux monnayeur efficace, jouissait du statut exceptionnel de pouvoir acquérir, comme il a été décrit précédemment, des biens considérables tant à l’étranger qu’à l’intérieur, du pétrole, un armement phénoménal, un équipement spatial, une infrastructure universitaire, des laboratoires et des centres de recherche performants avec une monnaie fictive appelée dollar, mais non gagée par des actifs réels.
Depuis la dérèglementation du système bancaire mondial en 1994 par les accords de l’OMC (Organisation mondiale du commence, alias les puissantes sociétés financières de Wall Street), les fonds de pension et les trusts bancaires de l’empire ont pris d’assaut la planète et mettent la main sur tout ce qui offre une rentabilité juteuse : des usines, des sociétés, contre du papier imprimé à gogo appelé dollars.
Ce mécanisme s’apparente à une escroquerie pure et simple puisque les richesses de l’empire sont financées par des "emprunts", qui, s’accumulant, deviennent des dettes vertigineuses et donc impossibles à rembourser. Quand l’escroquerie est aussi gigantesque, elle en devient invisible.
De même que l’Empire romain imposait aux provinces ou aux États qu’il avait vaincus un tribut annuel sous forme d’un impôt ou de la fourniture de marchandises (par exemple, le blé d’Égypte), le monde entier paie aujourd’hui à l’empire américain un tribut évalué à 700 milliards de dollars qui représentent la différence entre ce qu’il produit et ce qu’il dépense.
Le monde commençait à éprouver les conséquences néfastes de cette situation ubuesque. Sans toutefois en mesurer vraiment l’ampleur et le danger, elle fut acceptée bon an mal an par la planète tout entière, faute d’une coalition assez puissante, assez lucide et assez déterminée à y mettre un terme, malgré quelques grincements de dents ici ou là.
Le bord du gouffre et le dérapage avant la chute
Déjà quelques glissades dangereuses avaient donné des sueurs froides aux plus prudents et aux plus perspicaces, hantés par le crash de 1 929. Une crainte de plus en plus perceptible commençait de troubler les institutions monétaires du Rest of the World : à force de creuser le trou des déficits et des dettes, une gigantesque implosion risque d’ébranler la planète.
La panique devant un 11 septembre financier était beaucoup plus catastrophique pour l’économie mondiale que l’écroulement (plus ou moins accompagné officiellement) des deux tours jumelles du Word Trade Center et de la tour voisine qui leur faisait face et qui, sans même avoir été effleurée, s’est visiblement effondrée par compassion. Cet effondrement financier préoccupait de plus en plus d’esprits pendant que la fête battait son plein sur les ponts du Titanic et que l’euphorie régnait chez les boursiers.
Cet épisode est d’autant plus troublant que les sous-sols des deux tours principales du Word Trade Center contenaient une gigantesque réserve d’or et que seule une faible quantité de lingots soigneusement empilés dans un semi-remorque abandonné dans un conduit souterrain reliant les tours jumelles à la troisième a été récupérée. Les trois tours appartenaient à M. Silverstein. Il se peut que ce fait, qui semble avoir été jugé anecdotique, prenne un jour une importance insoupçonnée.
Entrée en scène de l’euro en 1999
Les "agrégats" monétaires désignent l’ensemble des moyens de paiement. Les monétaristes les ont classés en quatre types : M0, M1, M2 et M3. Le plus important de ces agrégats est le M3, parce qu’il contient les trois précédents.
Deux événements majeurs sont venus troubler le jeu de cartes des magiciens du dollar flottant : la naissance d’une monnaie commune européenne, l’euro, et la fin de la publication régulière de l’agrégat M3 qui révélait au monde entier l’importance de la gloutonnerie dépensière de l’empire.
Car il existait une dernière petite butée rassurante pour les utilisateurs du dollar avant la chute dans l’abîme : toutes les données monétaires disponibles étaient publiques, aussi bien les liquidités (pièces, billets, comptes courants, livrets, comptes épargne, sicav) que les "agrégats" (ensemble des moyens de paiement). C’est le M3 qui nous intéresse, car c’est celui qui pilote la politique monétaire globale. Il est l’indicateur le plus fiable de la quantité totale de dollars en circulation à l’intérieur des USA et dans le monde. Il permet donc de calculer le rapport entre la richesse réelle de l’État et son train de vie.
L’entrée en scène de l’euro en 1999 offrait au monde l’alternative d’une nouvelle monnaie internationale. L’empire, sentant le danger, avait vainement jeté toutes ses forces dans la bataille pour essayer d’en empêcher le débarquement.
Accueillie d’abord prudemment, cette météorite creusa néanmoins un gros cratère dans les sables bitumineux du pétrodollar et remit en cause la superbe construction monétaire qui avait imposé au monde l’utilisation d’un dollar même flottant et dévalué comme seule monnaie de réserve au bénéfice de l’économie des USA.
Mais le coup de grâce vint de l’intérieur même du système. Le 23 mars 2006, un événement capital se produisit dans l’histoire économico-monétaire de la planète, dont la presse quotidienne, le nez sur le guidon du quotidien et complètement myope, n’a pas tout de suite mesuré l’importance : la décision de la Réserve fédérale de l’empire américain (la FED), émettrice privée des dollars, d’arrêter la publication de l’agrégat monétaire M3 ainsi que la parution de divers autres indicateurs secondaires qui, par des moyens détournés permettaient aux autres États de la planète de se faire une idée globale de la masse monétaire en circulation.
Une dette colossale impossible à rembourser
Continuant de collationner les données, le cartel de banques privées composant la FED rompait le contrat de confiance qui le liait aux utilisateurs de sa monnaie, et gardait pour son usage exclusif les données recueillies, considérant avec le mépris et l’indifférence propres à l’empire, que les banques centrales et les citoyens du Reste du Monde n’avaient qu’à se débrouiller dans le brouillard ou à faire aveuglément confiance aux maîtres du monde, c’est-à-dire aux financiers de la FED.
En réalité, il s’agissait d’une opération de camouflage honteux d’une dette exponentielle, officiellement évaluée à 8.000 milliards de dollars, mais qui serait en fait de 42 000 milliards, et même de 55 000 milliards selon d’autres calculs, si l’on y intègre les dépenses de santé et les retraites, ce qui représente plus de vingt fois le budget annuel de ce pays.
Si un particulier doit deux mille euros à une banque, c’est un problème pour lui, mais s’il doit deux millions d’euros à cette même banque, c’est un problème pour la banque. La situation est transposable à la dette américaine, dont le montant colossal des dettes privées et publiques continue d’augmenter dans le plus grand secret, ne sera évidemment jamais remboursée et constituera à l’avenir un problème majeur pour tous les États de la planète.
Quid du comportement à venir des pays qui détiennent de pleins coffres de créances en dollars ?
Quid de l’avenir de l’économie de l’empire ?
Mais surtout, quid de l’économie des autres pays de la planète ?
Quel sera l’avenir de l’euro ?
Au sujet de la situation monétaire actuelle, on peut appliquer à l’empire la métaphore qui disait que la roche tarpéienne est proche du Capitole. Il n’est pas nécessaire d’être un grand prophète pour affirmer avec une quasi-certitude que le Capitole américain penche dangereusement, qu’il est sur le point de s’effondrer et de s’écraser dans le gouffre de la dette et de la gloutonnerie impériale comme la traîtresse Tarpeia s’était écrasée dans le gouffre qui s’étendait au pied de la roche à laquelle le Capitole des Romains était adossé et du haut de laquelle elle avait été précipitée, donnant son nom au célèbre rocher.
Seule la date précise reste à déterminer, même si les financiers de Wall Street susurrent que la chute sera assez lente et qu’ils maîtrisent la situation. Il est d’autant plus important d’éviter une panique dévastatrice qu’ils espèrent avoir le temps de mettre leurs billes à l’abri et de trouver un stratagème afin d’obliger le Reste du Monde à assumer les conséquences du fardeau de leur dette. Traduit en langage de l’empire cela donne : "La FED espère un atterrissage en douceur de l’économie américaine...".
Les privilèges monétaires dont jouit l’empire depuis 1945 sont les sources de sa puissance et de son expansion. Ils sont si faramineux qu’on devine que les USA sont prêts à tout pour en assurer la pérennisation.
Alors ?
Avez-vous encore le sentiment que votre bulletin de vote vous donne du pouvoir...?
Êtes-vous toujours décidé à participer à l’élection ?
Non, je ne vote pas ~ Raja Vibes
Marchand de rêves des temps modernes, Vous me faites gerber avec vos balivernes,
Cauchemar de notre quotidien de martyr, Je largue les amarres et préfère m’abstenir
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(1) Ce qu'il faut savoir sur les origines de la famille Rothschild...
Mayer Amschel Rothschild (1744 – 1 812) est le fondateur de la dynastie banquière des Rothschild.
Mayer Amschel Rothschild est né Mayer Amschel Bauer le 23 février 1744 dans le ghetto juif de Francfort-sur-le-Main dans l'ouest de l'Allemagne, fils de Moses Amschel Bauer. Il changea son nom en Rothschild, que l'on peut traduire en français par "bouclier" ou "écusson rouge", en référence au bouclier rouge, symbole de la maison familiale puis devenu celui de la banque et du commerce de prêt sur gage créé par son père Moses Amschel Bauer.
La classe dominante a longtemps cru qu'elle pourrait
instaurer la paix sociale par une simple injonction :
Soumets-toi, et tais-toi !
Si la classe dominante a longtemps cru qu'elle pourrait instaurer la paix sociale par cette injonction, "soumets-toi, et tais-toi", c'était sans compter avec la violence des inégalités imposées par cette exigence de soumission pour conserver les privilèges des dominants sur les dominés. Et ne croyez pas que réduire les inégalités serait une condition suffisante pour assurer la paix sociale. Car réduire, ce n'est pas supprimer.
Parler d'égalité entre tous et œuvrer pour le maintien des privilèges est l'imposture politique de TOUS les gouvernements.
Non, réduire les inégalités ne fait que donner bonne conscience à la classe dominante, qui espère ainsi imposer de façon autoritaire, encore une foi, une apparente paix sociale tout en maintenant les inégalités.
Dans la réalité, la paix sociale ne sera acquise que lorsque les inégalités seront totalement éradiquées.
Exercer l'autorité produit l'effet contraire de celui attendu pour instaurer la paix sociale. L'autorité est l'affirmation de la plus grande inégalité, celle qui divise la société en donnant un statut social différent aux uns et aux autres. Le fondement de l'autorité affirme que des individus sont supérieurs aux autres, et que cette supériorité leur confère un droit de domination et de soumission.
C'est tout simplement inacceptable.
Des voix s'élèvent alors pour demander :
« Mais quelle serait l'alternative capable de remplacer cette imposture démocratique et politique par une organisation sociale garantissant à la foi l'égalité entre tous et la liberté de tous ? »
Le seul projet capable d'instaurer la paix sociale, c'est celui des anarchistes. Car l'exercice du pouvoir est l'affirmation d'une inégalité ségrégationniste, pour ne pas dire raciste, entre les dominants et les dominés, les premiers se prétendant supérieurs aux seconds.
L'anarchisme, c'est la "bête noire" qui fait peur à la classe dominante, et il y a de quoi leur faire peur, à ces voyous, car ils y perdront leurs privilèges et leurs biens mal acquis.
Essayons de définir l'anarchisme en quelques lignes compréhensibles par tous :
L'anarchisme est un courant politique développé depuis le XIXe siècle sur un ensemble de fondements et de pratiques d'égalité sociale non autoritaires. Il ne peut y avoir de paix sociale tant que des inégalités divisent la société. L'Histoire montre que l'autorité de quelques-uns sur les autres est le premier facteur d'inégalité et de division de la société, les dominants d'un côté, et les dominés de l'autre. La lutte des classes qui en résulte entre dominants et dominés est donc bien la principale cause du désordre social.
Ainsi, contrairement à la croyance entretenue par la classe dominante, la paix sociale ne peut être acquise que par l'abolition de toute autorité, car l'autorité est l'une des sources principales du chaos social.
Le terme libertaire est souvent utilisé comme synonyme, ce qui en souligne le caractère égalitaire de l'organisation sociale des anarchistes.
Le second pilier sur lequel se fonde l'anarchisme est l'abolition de la propriété privée, également source d'inégalités et de division de la société, les possédants d'un côté, les démunis de l'autre. Propriété et autorité vont de paire, la classe dominante étant aussi celle qui possède. Sans la propriété, la convoitise et le vol n'existent plus, les prisons se vident, et l'autorité n'est plus le privilège de quelques-uns, mais devient le fait de chacun et de tous.
Fondé sur la négation du principe d'autorité et de propriété dans l'organisation sociale, l'anarchisme incarne le refus de toute contrainte découlant des institutions basées sur l'autorité et la propriété, dans le but de développer une société sans domination et sans exploitation, où les individus-producteurs coopèrent librement dans une dynamique d'autogestion et de fédéralisme.
Aujourd'hui, qui sont les fossoyeurs de la paix sociale ?
À n'en point douter, ce sont les deux plus grandes mafias mondiales. Deux organisations criminelles qui se soutiennent l'une l'autre pour dépouiller la planète et ses habitants :
Le capitalisme, défenseur de la propriété lucrative.
Le gouvernement et son autorité, défenseur du capitalisme.
La paix sociale réside dans la disparition de ces deux fossoyeurs que sont le capitalisme et le gouvernement, artisans criminels des inégalités, des guerres civiles, et des guerres entre les peuples.
En guise de conclusion...
L'anarchiste qui prétend à la liberté ne peut être qu'une personne consciente de l’existence des autres, responsable, autonome, et sans déterminisme autoritaire.
Et il faut surtout rappeler ce que l'anarchie N'EST PAS :
Ce n'est pas le chaos,
Ce n'est pas la destruction de l'ordre,
Ce n'est pas la suppression des règles.
Ça, c'est ce que voudraient faire croire les défenseurs du pouvoir, habiles et rusés pour détourner et corrompre le sens des mots.
Marx et Engels ont entrouvert la porte
qui mène de la subversion à la révolution.
Lacan, lui, a ouvert le passage du subversif,
de l’acte analytique à l’acte révolutionnaire.
Comment distinguer une subversion d’une révolution ?
La subversion, c'est aller au-delà des apparences, c’est entendre une autre version des faits racontés : la "sub"-"version", c'est-à-dire ce qui se cache sous ce qui est dit ou montré.
La psychanalyse, par essence, est subversive, car elle donne à voir et à entendre une autre version que celle de la conscience. Elle donne la parole à l'inconscient, dissimulé sous la surface des mots et des actes. C'est la "sub"-"version" de nos actes et de nos paroles.
La subversion pousse irrésistiblement vers la révolution, quand la prise de conscience provoque un bouleversement de l'ordre établi dans les croyances du sujet, une révolution intérieure qui lui donne une nouvelle lucidité sur le réel extérieur, cause de sa servitude et de sa double aliénation :
Aliénation à une autorité arbitraire contraignante et illégitime.
Aliénation de son désir, refoulé au tréfonds de son inconscient.
Sur le chemin vers sa liberté, si elle existe, l'individu qui rencontre la psychanalyse et s'y engage prend le risque de la trouver. L'acte analytique fera voler en éclat ses croyances conservatrices qui le rassuraient jusque là, pour les transformer en de nouvelles convictions subversives.
Cette lucidité permet d'entendre, derrière la version "officielle" de chaque discours politique, la version officieuse, c'est à dire la "sub"-"version".
C'est ainsi, par exemple, que sont décernés des prix Nobel de la paix aux plus grands artisans de la guerre, le discours officiel les présentant comme des artisans de la paix.
Ce qui est un comble, quand on sait qu'en 2016 les États-Unis ont largué dans le monde 26.171 bombes, et 23.144 en 2015. Ce qui fait du prix Nobel de la paix le champion su monde de la guerre.
La question :
Y a-t-il une relation entre la révolte des masses voulue par le marxisme et la subversion du sujet à laquelle conduit la psychanalyse ?
Toute la difficulté est de donner une valeur à ce qui sort du champ de la mesure et du calcul :
le travail de l'ouvrier pour Marx
le désir du sujet pour Lacan.
Silvia Lippi et Patrick Landman ont tenté de répondre à cette question, dans un ouvrage publié aux Éditions Érès en 2013 :
C’est à partir de la dialectique du maître et de l’esclave, lutte de pur prestige, que se lit l’argument premier de Marx. L’interdépendance de l’esclave et du maître, l’un ayant besoin de l’autre pour être reconnu, engendre une lutte pour que l’autre le reconnaisse, et s’ensuit comme effet une forme d’aliénation au désir de l’autre. La lutte des classes s’ordonne autour de ce désir de reconnaissance, que la valeur objective du travail ne suffit pas à satisfaire.
La raison tient au fait que si le travail fourni par un ouvrier suffisait à le qualifier, eh bien il n’y aurait pas de nécessité de lutte. Chaque quantum de travail serait payé à sa juste valeur. Mais justement, la valeur n’est pas qu’objective. En cela, Marx est amené à distinguer deux valeurs : la valeur d’usage et la valeur d’échange.
La valeur d’usage est la valeur concrète, objective de la marchandise : il coûte tant d’heures de travail pour produire un bien de première nécessité, telle la baguette du boulanger, et dont le prix devrait correspondre à ces heures de travail.
Une seconde donnée intervient, la valeur d’échange. Pour Marx cette valeur d'échange est abstraite. Pour lui, elle résulterait d'une plus-value appliquée à la valeur d'usage. Cette plus-value correspondrait à la force de travail impliquée dans la production d’un bien et qui serait propre à l’être humain, par exemple sa motivation, ses facultés intellectuelles.
La loi du marché et sa falsification
En réalité, pour les maîtres du Capital, la valeur d'échange est tout autre, et elle est très concrète, car elle est déterminée par la loi du marché, loi de l'offre et la demande. Cette loi semble avoir échappé à Marx dans son raisonnement, tandis qu'elle est le fondement de l'enrichissement des maîtres du Capital.
Ces gangsters sont d'ailleurs allés encore plus loin, pour organiser un racket à l'échelle mondiale : au XXe siècle, une science a été créée pour falsifier cette loi. C'est le marketing, et son corolaire, la publicité, pudiquement appelée science de la communication, qu'il faut traduire par science de la manipulation... Les meilleurs experts sont passés par Harvard ou HEC. Ils sont formés pour détourner, via la publicité, les désirs inconscients des consommateurs vers des produits inutiles.
Quant à la valeur d'échange, elle n'est plus fixée par la loi de l'offre et de la demande, mais calculée par les experts de cette nouvelle science selon une méthode qui consiste faire des enquêtes auprès des populations pour déterminée le prix que le consommateur est prêt à payer pour acheter le produit.
L'erreur de Marx est ici, car cette plus-value n'est plus récupérable par l'ouvrier comme il le prônait, puisqu'elle est confisquée par le Capital et les marchés.
L’acte révolutionnaire de Lacan
Lacan revisite Freud qui avait fondé la psychanalyse sur une conception du sujet reposant sur la certitude de l’inconscient, une authentique révolution, solidaire d’une conception nouvelle du sujet, non plus sujet seulement de la science, mais sujet divisé par le désir inconscient.
Aveugles face à notre inconscient que nous ne voyons pas, nous sommes comme la chauve-souris dans la lumière face au réel qu'elle ne peut voir.
Cet invisible à nos yeux, c'est notre inconscient, pourtant bien "réel"...
Lacan pose là un autre acte de fondement théorique concernant le sujet et qui répond à une conception de l’inconscient en tant qu’inconscient "réel". Le sujet est alors le produit causé par un réel qui lui est propre, c’est-à-dire que dans son rapport singulier à la jouissance, ce réel de sa jouissance lui est soustrait (c'est là l'origine de la frustration, expérience que chacun connaît).
À partir de la plus-value de Marx, Lacan forge le concept superposable de plus-de-jouir. Le pas de plus qu’il fait consiste à dévoiler la vérité issue de la plus-value : la plus-value (marxienne) recouvre une béance, cette béance que Lacan nomme alors manque-à-jouir (une autre façon de nommer la frustration). La plus-value est conçue comme un objet, l'objet petit a défini par Lacan, et en tant que tel, extérieur au sujet et qui vient non seulement le causer, mais aussi le diviser. Le sujet devient un pur moment d’advenu, pris entre existence et non-existence, entre sens et hors sens, conformément à une conception de l’inconscient pulsatile, entre fermeture et ouverture.
L’apport de Lacan dans sa conception du sujet, ce n’est pas qu’une nouvelle subversion de l’inconscient, même si ce fait est indéniable, mais c’est d’avoir conceptualisé, au travers de l’objet (petit a), le réel du sujet. Lacan a fait du signifiant, qui pousse au langage, un discours plongé dans le réel. C’est expressément sur l’erreur de Marx que Lacan fonde son concept du discours réel, assimilable à un objet réel (petit a).
L’erreur de Marx consistait à croire que l’ouvrier pourrait récupérer la plus-value, à refuser qu’elle soit une cause foncièrement perdue. La psychanalyse lacanienne, elle, doit permettre qu’on puisse désirer, désirer sans s’attacher à un objet plus-de-jouir, désirer en pure perte.
L’acte révolutionnaire de Lacan est concomitant à une conception nouvelle du sujet. Le sujet, chez Lacan, est fondé sur le sujet de l’inconscient "réel", divisé entre un "réel-cause" et un "désir-sans-objet". Cette coupure épistémologique conduit à une révolution dans la civilisation : c’est l’avènement d’un siècle lacanien. Nous sommes nombreux à le penser, Élisabeth Roudinesco l’a écrit : Le XXe siècle était freudien, le XXIe siècle est d’ores et déjà lacanien.
Reste à l’Histoire de nommer ce réel (petit a) que Lacan nous a transmis, mais qui d’ores et déjà nous propulse bel et bien au cœur d’une révolution.
[...]
L’acte révolutionnaire est solidaire, dépendant d’une conception inédite du sujet. Le réel en jeu pour un homme, c’est-à-dire son caractère singulier qui ne vaut que pour un, trouve un destin universel, un savoir qui vaudra pour tous. C’est ce passage de la vérité toujours singulière au savoir du réel qui fait révolution : le réel dialectisé entre savoir et vérité devient une figure du destin qui vaut pour une époque.
Descartes fonde la science sur la certitude du sujet, Freud fonde la psychanalyse sur la certitude de l’inconscient, Marx le capitalisme sur la plus-value, et Lacan sur l’éthique d’un savoir-faire avec le réel (petit a).
[...]
Comme l’ont montré Descartes, Freud, Marx et Lacan, une révolution, plus qu’une subversion, suppose qu’un acte révolutionnaire permette un franchissement de la structure d’une époque pour passer à une autre structure de discours, alors inédite.
Ainsi, le désir de l’analyste est une chauve-souris qui n’a pas idée de faire la révolution, de se prendre pour Batman, mais qui aime et travaille tranquillement… dans sa grotte. Si par un heureux hasard, il y avait révolution, aveugle de naissance, elle n’en saurait rien de la part qu’elle a pu jouer.
La psychanalyse lacanienne, de par son orientation tournée vers la passion du réel, est sans doute une voie qui aujourd’hui pourrait permettre à tous les Batman de recouvrer la vue. Et de retrouver aussi cette parole qui, dans les flammes du péché de non-dit, s’est évanouie de la réalité. Ces cendres déversées dans l’inconscient entachent le cœur meurtri de Batman. Désormais, cette odeur froide et dérangeante des cendres commémore le réel du symptôme de notre homme chauve-souris.
À se révéler à sa conscience, Batman, sur le divan, pourrait récupérer ce qui en reste, ce petit bout réel de lettres assemblées en mots, ce "petit a" qui lui est à la fois extérieur et qui le concerne au joint le plus intime de son être, ce "petit a" qui lui est "extime".
Sans doute est-ce dans ce que Batman fera de ce "petit a", que l’avenir de Gotham City, noyée dans les flots du capitalisme, pourra se relever. Certainement. Mais auparavant, Batman devra d’abord se sortir des foudres du réel qui se sont abattues sur lui, l’homme de tous les biens, riche, reconnu, célébré, fort, beau… Il devra assumer sa castration, autrement dit faire de cette perte la perte qui traverse tout amour, et rendre le deuil possible.
Alors peut-être verrons-nous l’avènement d’une nouvelle époque, avec un Batman analyste contemporain, une cité dans laquelle œuvreront dans l’ombre du jour une communauté de chauve-souris.
Une véritable révolution, ce serait la transformation du plomb de "petit a" en l’or d’une nouvelle ère, une ère qui met en jeu la dignité politique de l’humain, sous les auspices d’une beauté égarante, celle de la chauve-souris.
Source :
Le texte présenté ici est inspiré du livre de Silvia Lippi et Patrick Landman :