Pouvoir politique mensonges et croyances

(Le billet de Loup Rebel)
Les croyances l'emportent toujours sur la vérité,
en cache-misère de la cruauté du monde réel.
Les Dieux ne meurent jamais complètement,
et quand l'un disparait, un autre apparait aussitôt.

La culture dominante d'une société, d'une nation
c'est son habillage, son apparence, ses croyances
et ses règles qui en structurent son organisation
La diversité des peuples n'est que dans leur culture.

Derrière la diversité des apparences se cache l'unicité :
l'humanité composée d'hommes et de femmes sensibles,
chacun étant à la fois différent et semblable, alter ego
dont aucun ne peut prétendre à une quelconque supériorité.

La culture identitaire d'une nation
n'est rien de plus que son apparence.

Mais ce « rien de plus » forme un socle unificateur
commun à chaque individu au sein d'une nation,
un mode de vie, et les lois acceptées par tous
pour qu'elles soient applicables sans recours
à une force autoritaire qui les impose.

Décréter d’autorité qu'une culture identitaire
est meilleure qu'une autre n'a aucun sens.
De quel droit une nation peut-elle imposer ses lois à
d'autres nations, sous la prétention que son mode de vie
serait non seulement le meilleur du monde,
mais le seul à détenir « la » vérité absolue.

Nietzsche affirmait : « Dieu est mort »...
Vraiment ?
Mais il n'a pas dit quel Dieu est mort,
ni qui l'avait remplacé...
Quelles autres divinités l'homme a-t-il inventées ?
Quelles nouvelles chimères pour combler le vide ?

Croyances et illusions engendrent le mensonge.
L'enfant découvre le pot aux roses après que le père Noël
l'ait marqué du sceau indélébile du « prodige ».
Cette expérience magique s'invite chez l'homme
comme un besoin de croire viscéral et impérieux.

Pourtant, dans l'âme humaine en quête de vérité,
Dieux ne devrait vivre que le temps de l'enfance.
La puberté enterre les croyances naïves infantiles,
mais d'autres renaissent pour les remplacer.
Ainsi, le propre de l'homme est de croire.

Pour gouverner, il faut maitriser l'art de convaincre,
savoir donner au mensonge l'apparence de la vérité.
Car pour contrôler le peuple, ce qui est cru
est plus important que ce qui est vrai.

Chacun sait qu'il ne saurait exister
de pouvoir politique souverain sans
arguments incontestables qui le fondent.

Qui, mieux que Dieu, peut incarner cet absolu ?

Les Grecques avaient leurs Dieux.
Socrate fut condamné à boire la ciguë...
parce qu'il refusait d'y croire et de s'y soumettre.
Les Dieux grecs ont disparu depuis.
Plus personne aujourd'hui ne saurait y croire.

Les Romains avaient aussi leurs Dieux,
qui longtemps rivalisèrent avec Yahvé.
L'Empire romain imposait ses croyances
à tous les peuples des pays conquis.

Puis, sont nés avec Jésus, le christianisme
et ses dogmes imposés sous la torture
des siècles après l'an « un » de cette religion.
Plus tard, Mahomet et sa nouvelle doctrine
fondèrent l'islam comme la vérité absolue.

Le Siècle des lumières a enfanté son Dieu,
celui des conjectures dictées par la science,
allégations non moins péremptoires que
celles des précédents religionnaires.

Ce nouveau Dieu des temps modernes a la
folie de se prétendre propriétaire exclusif
du vivant sur notre belle planète bleue,
et demain, ce sera tout ce qu'il trouvera
dans l'univers entier, et même au-delà...

Oui, cela ne fait aucun doute : Dieu est bien
un argument irréfutable du pouvoir politique.
Et le Dieu laïque fonde le pouvoir républicain.

Les élus au pouvoir sont des virtuoses
de la délinquance en col blanc.
Ils se regroupent au niveau national
sous forme d'associations de malfaiteurs
en bandes organisées ayant pignon sur rue.

Ces nouveaux religionnaires ont pour noms
ceux des partis politiques,
avec les rivalités qui les opposent
dans un combat acharné pour occuper
le trône et régner en maître absolu.

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Loup
Loup Rebel
Loup Rebel

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