(La démocratie en question...)
Trois mots clefs pour « fabriquer » le consentement :
« autorité »
« liberté »
« engagement »
« autorité »
« liberté »
« engagement »
Savoir que des méthodes très efficaces de manipulation existent et sont utilisées pour gouverner devrait être enseigné dès le plus jeune âge, en même temps que les cours d'éducation civique. Évidemment, il ne faut pas compter sur les représentants du pouvoir politique pour inclure ça dans les programmes officiels de l'éducation nationale, car cela reviendrait pour le gouvernement à se tirer une balle dans le pied, et peut-être même dans la tête. Imaginez : les stratégies pour « fabriquer » le consentement des citoyens révélées à tous !
La technique de manipulation abordée ici relève de la « psychologie de l'engagement ». Elle permet d'obtenir une « soumission librement consentie ». C'est la plus utilisée parmi d'autres, car la plus efficace, la plus douce (vous la subissez sans vous en rendre compte), et en prime elle vous gratifie d'un sentiment de liberté dans vos actes.
D'autres stratégies de manipulation sont mises en œuvre par les dirigeants de tout bord, du chef d'entreprise au chef de l'État, en passant par les responsables de la fonction publique à tous les échelons hiérarchiques. Elles sont le plus souvent associées à celle de l'engagement, et sont décrites en détail par Joule et Beauvois dans un petit livre très facile à lire : « Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens ».(1)
On peut en conclure que l'autorité fondée sur la menace de sanction est inefficace pour assurer l'ordre et le respect des règles. En revanche, la gouvernance par l'engagement peut sembler « libertaire », en ceci que le sentiment de liberté incite le sujet à assimiler et à intérioriser les valeurs de son environnement et les règles qui en fondent l'ordre. Toutefois, la gouvernance par l'engagement est une stratégie hautement manipulatrice entre les mains d'un dictateur qui voudrait imposer ses lois « en douceur »... À bon entendeur...
Ramenée dans une démocratie « réelle », cette expérience démontre ce que les libertaires savent depuis toujours :
Cette expérience a été réalisée à plusieurs reprises depuis une cinquantaine d'années, sans jamais démentir les résultats présentés ici.
En psychologie sociale, la théorie de l'engagement est liée à la notion de « soumission librement consentie ». Elle figure en première place des stratégies de manipulation, associée avec quelques autres révélées au grand public dans le « Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens » par Joule et Beauvois (Presses universitaires de Grenoble, 1987, 1991 et 2002)
(1)Autres références :
Wikipédia :
Joule et Beauvois dans les années 2000
La technique de manipulation abordée ici relève de la « psychologie de l'engagement ». Elle permet d'obtenir une « soumission librement consentie ». C'est la plus utilisée parmi d'autres, car la plus efficace, la plus douce (vous la subissez sans vous en rendre compte), et en prime elle vous gratifie d'un sentiment de liberté dans vos actes.
D'autres stratégies de manipulation sont mises en œuvre par les dirigeants de tout bord, du chef d'entreprise au chef de l'État, en passant par les responsables de la fonction publique à tous les échelons hiérarchiques. Elles sont le plus souvent associées à celle de l'engagement, et sont décrites en détail par Joule et Beauvois dans un petit livre très facile à lire : « Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens ».(1)
- Expérience de l'autorité exercée sur des enfants.
- Comparaison de 2 méthodes de gouvernance pour obtenir le consentement.
- Dans un groupe de 100 enfants, une consigne est donnée.
- Le groupe est alors divisé en 2 sous-groupes de 50 enfants.
- Gouvernance par l'autoritarisme fort, avec utilisation d'une menace sévère explicite : « si tu ne respectes pas la consigne, je serais très en colère et je serai obligé de te punir ! ».
- Gouvernance par l'engagement, sans autoritarisme, sans menace explicite : « si tu ne respectes pas la consigne, ce n'est pas bien ».
- 33 % des enfants ayant subi une menace sévère explicite respectent la consigne. Le sentiment de soumissions induit la transgression, seule alternative pour se sentir libre dans ses actions pour 67 % des sujets.
- 71 % des enfants n'ayant subi aucune menace explicite respectent la consigne, contre 33 % parmi ceux ayant reçu une menace sévère. L'enfant non soumis à une menace se sent libre dans ses actions ; rien ne l'oblige à obéir, c'est lui qui a choisi. On retrouve ici les effets de l'engagement induit par le sentiment de liberté.
On peut en conclure que l'autorité fondée sur la menace de sanction est inefficace pour assurer l'ordre et le respect des règles. En revanche, la gouvernance par l'engagement peut sembler « libertaire », en ceci que le sentiment de liberté incite le sujet à assimiler et à intérioriser les valeurs de son environnement et les règles qui en fondent l'ordre. Toutefois, la gouvernance par l'engagement est une stratégie hautement manipulatrice entre les mains d'un dictateur qui voudrait imposer ses lois « en douceur »... À bon entendeur...
Ramenée dans une démocratie « réelle », cette expérience démontre ce que les libertaires savent depuis toujours :
- L'autorité, c'est le désordre qui engendre la violence répressive : 67 % des individus ne respectent pas les règles.
- La non-autorité, c'est l'ordre qui engendre la non-violence et la paix : 71 % des individus respectent les règles.
En psychologie sociale, la théorie de l'engagement est liée à la notion de « soumission librement consentie ». Elle figure en première place des stratégies de manipulation, associée avec quelques autres révélées au grand public dans le « Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens » par Joule et Beauvois (Presses universitaires de Grenoble, 1987, 1991 et 2002)
(1)Autres références :
Wikipédia :
Joule et Beauvois dans les années 2000
- Petit traité de manipulation (résumé PDF)
La célèbre expérience de soumission à l'autorité de Stanley Milgram, reprise dans le film d'Henri Verneuil « I comme Icare », restituée dans l'intégralité de sa séquence avec les commentaires sur l'implication et les conséquences de l'expérience :
Soumission à l’autorité – expérience de Milgram
Dans un pays civilisé, démocratique et libéral, les 2/3 de la population sont capables d’exécuter n'importe quel ordre émanant d'une autorité supérieur...
Le film complet (1 h 58') est disponible sur YouTube : http://youtu.be/iyDzZoyOJzYDans un pays civilisé, démocratique et libéral, les 2/3 de la population sont capables d’exécuter n'importe quel ordre émanant d'une autorité supérieur...
La démocratie en question
Paul Dussert
Paul Dussert
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