lundi 20 avril 2015

Le capitalisme ? Un racket organisé par la classe dominante, avec la complicité de la classe politique dévoyée et corrompue par les racketteurs

Al Capone... le retour !

(Le billet de Loup Rebel)
Et pendant ce temps-là,
nos dirigeants politiques rampent 
devant l’empire de la finance.

D'aucuns n’hésitent pas à se prélever une part sur le butin du racket,
et on en voit courir dans les paradis fiscaux cacher leur trésor.

L’entreprise et sa gestion sont aujourd’hui au service exclusif de l’action­naire. L’idée d’un intérêt commun propre aux diffé­rents parte­naires de l’entreprise a disparu. Les salariés sont devenus la variable d’ajus­tement, les dirigeants ayant désor­mais pour mission première de satisfaire le désir d’enri­chis­sement des actionnaires et lui seul.

Ces pratiques semblent directement inspi­rées des méthodes d’Al Capone, le tsar du crime organisé aux États unis dans les années 1920. Aujourd’hui, ce néo­capi­ta­lisme aboutit au constat de l’impensable : des pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux, à cause de la crise, nous dit-on, mais une crise qui permet aux plus riches de s’enrichir toujours plus ! Les chiffres sont accablants... mais des chiffres qui ne parlent qu’à ceux qui veulent bien les entendre, pendant que d’autres font l’autruche et refusent de voir la réalité en face :

En 2015, les quelques 1 % des habitants les plus riches de la planète possèdent la moitié des richesses, 99 % de la population mondiale se partageant l’autre moitié.

Pensez-vous qu’il soit abusif de comparer le capitalisme du XXIe siècle à l’époque féodale des princes et des rois ?

Non, le retour à une féodalité revisitée par la toute-­puissance industrielle et finan­cière est une réalité :
Actuellement, les 85 personnes les plus riches du monde possèdent à elles seules autant que 3 milliards et demi de personnes, soit la moitié de la population mondiale...!

L’actualité économique, politique et sociale, nous indique que, dans notre société, le titre de propriété d’un outil de travail qui produit de la richesse donne à son détenteur des droits issus de la féodalité :
  • droit de captation de toute la ri­chesse pro­duite,
  • droit de vie et de mort sur les hommes et les femmes qui pro­dui­sent cette richesse.

Il faut savoir qu’en moyenne, un SDF meurt à 49 ans. Un chiffre bien éloigné de l’espérance de vie moyenne de la population française qui s’établit à 77 ans (en 2011).

Le chômage conduit en effet à une pauvreté grandissante, tuant chaque jour des hommes et des femmes : 390 en 2012, 453 en 2013, et plus de 500 en 2014. À ces chiffres « officiels », il faudrait ajouter les victimes indirectes, non comptabilisées, notamment les décès dus à l’impossibilité économique d’accéder aux soins (plus de 10 millions de pauvres en France en 2015, soit prochainement 25 % de la population).
« Un régime de subordination absolue
de la classe politique à la domination capitaliste »
On peut donc assimiler le néo-capitalisme à une domination « féodale », en totale infraction avec les droits fondamentaux de l’homme et du citoyen. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 prévoit 2 choses essentielles qui justifient à elles seules le recours à la violence pour lutter contre cette domination criminelle :
  • Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit (Art. 1er)
  • La résistance à l’oppression est un droit naturel et imprescriptible (Art. 2)

Entendons-nous bien, l’esprit de domination n’est pas une invention du capitalisme. On le retrouve à l’œuvre partout, dans la fonction publique comme ailleurs, y compris dans les organisations qui se disent anticapitalistes.

Mais si la lutte doit se mener sur plusieurs fronts, le premier est celui de la domination patriarcale, matrice de la propriété lucrative qui constitue le fondement du capitalisme, lui-même creuset de toutes les autres dominations « en cascade » dans l’échelle des classes sociales, en miroir de la hiérarchie et de l’autoritarisme.

Le modèle hiérarchisé du « grand chef » jusqu’au « petit chef » n’est pas non plus une invention du capitalisme. Néanmoins, avec le remplacement croissant de la main-d’œuvre par les machines et les robots, le caractère féodal de la domination patriarcale (et son corollaire : la propriété lucrative), a donné au néo-capitalisme une nouvelle puissance qui peut-être qualifiée de criminelle : droit de vie et de mort de l’employeur sur ses employés, ceux-ci n’ayant pas d’autres choix pour survivre que d’accepter la subordination « sans condition » à l’actionnaire propriétaire de l’outil de production.
La lutte des classes relève du même impératif que toutes
les autres luttes contre les inégalités et discriminations
(femmes/hommes, racisme, etc...)
La domination de quelques-uns pour subordonner les autres est la première inégalité que les responsables politiques ont le devoir de combattre. Les gouvernants ayant choisi la trahison du peuple, la lutte contre toutes les formes de domination ne se fera que par des actes de rébellion, en bandes organisées pour plus d’efficacité. Faute de dialogue, la violence est le dernier recours.

Si vous avez envie d’en apprendre plus sur la domination capitaliste, celle qui laisse aux plus riches le pouvoir de décider de vos conditions de vie, allez à la source : lisez les textes fondateurs de Karl Marx. Vous trou­ve­rez ci-dessous une liste de livres traduits en français et disponibles en télé­char­ge­ment gratuit (PDF, doc, ou HTML).
Les fans de Karl Marx y trouveront leur bonheur, autant que les néophytes. Si vous ne deviez lire qu’un seul livre, lisez le premier de la liste, indispensable pour comprendre en quoi le « le travail subor­donné »(1), corollaire du capita­lisme, est un véritable fléau qui détruit toute idée de fraternité, car il s’oppose à l’égalité autant qu’à la liberté :

(1) Travail subordonné : expression politiquement correcte pour dire escla­vage.

Le travail subordonné, c’est aussi celui de tout salarié lié à un employeur par un contrat de travail : l’entreprise, propriétaire de l’outil de production, « achète » le travail fourni par le salarié pour produire de la richesse... au profit des actionnaires rentiers.

Explications :
Dans un système capitaliste, le contrat de travail est en réalité un contrat de subor­di­na­tion à la rente du capital :
  1. l’outil de production est la propriété lucrative des actionnaires,
  2. le salarié est subordonné à la rentabilité, profitable aux actionnaires,
  3. plus les coûts de production sont élevés, plus la rentabilité baisse,
  4. pour réduire les coûts et optimiser la rente, la variable d’ajus­te­ment consiste à réduire les salaires, et/ou le nombre de salariés.
Franck Lepage et Gaël Tanguy ont mis en scène des petits contes politiques et autres récits non autorisés : « Travail libre – Travail subordonné : Travailler moins pour gagner plus » ou l’impensé inouï du salaire... une autre histoire du travail et de la protection sociale... »
La vidéo est disponible sur YouTube (https://youtu.be/cqIcOaKAX4k) _________________________________________________
Loup
Loup Rebel
Loup Rebel

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